Un sit-in au parlement tunisien pour protester contre l’accord du Fonds du Qatar
Alors qu’il existe une grande polémique autour d’un accord pour établir le siège du Fonds du Qatar pour le développement en Tunisie, le bloc du Parti destourien libre a annoncé un sit-in au parlement tunisien, dénonçant un accord entre la Tunisie et le Qatar et empêchant son adoption, considérant c’est le nouveau colonialisme.
On s’attend à ce que le parlement tunisien examine l’accord demain, mardi, dans un contexte de rejet généralisé de l’accord au sein des blocs parlementaires, y compris le Bloc démocrate (38 sièges) et un certain nombre de représentants indépendants.
Dans une vidéo publiée sur sa page officielle, Abir Moussi, chef du Parti destourien libre, a déclaré : Le bloc de son parti organise un sit-in au parlement tunisien, sur la plate-forme que le Sheikh de la fraternité est au sommet, à travers laquelle il veut vendre Tunisie.
Abir Moussi a ajouté que notre demande est de supprimer le point de l’adoption de l’accord de siège du Fonds du Qatar pour le développement de l’ordre du jour de la session de demain », notant que le bureau du conseil sera convoqué, et nous demandons aux représentants des blocs de la société civile d’assister et de supprimer ce point de l’ordre du jour du conseil.
Elle a ajouté que l’accord d’attribution d’un siège au Fonds du Qatar pour le développement est un contrat de soumission qui ne respecte pas la souveraineté nationale et l’intérêt de l’économie tunisienne, expliquant que l’accord renverra la Tunisie au carré de l’Etat mécène du blanchiment d’argent et l’évasion fiscale, et le silence des représentants, est considéré comme une participation au crime de Sheikh de la fraternité, et fait place à la colonisation de la Tunisie.
La semaine dernière, le Parti destourien libre a déposé une plainte contre le président du Parlement Rached Ghannouchi, l’accusant d’escroquerie en raison de « l’accord visant à établir le siège du Fonds du Qatar en Tunisie.
En mai 2020, un accord tuniso-qatari visant à établir un siège pour le Fonds de Qatar en Tunisie a été conclu, mais l’accord a rencontré une vive opposition au Parlement, car il viole la souveraineté nationale, selon des opposants, dont le Parti constitutionnel libre.
par: Arab Observer