Un tribunal soudanais condamne à mort 27 membres des services de sécurité
Un tribunal soudanais a condamné lundi à mort 27 membres des services de sécurité et de renseignement (Isis) par pendaison après avoir été reconnus coupables d’avoir causé la mort d’un manifestant alors qu’ils étaient en détention lors de manifestations qui ont renversé l’ancien président Omar el-Béchir.
C’est la première fois que des membres des forces de sécurité sont condamnés à mort par un tribunal soudanais depuis la chute d’Al-Béchir, qui a dirigé le Soudan ,d’une main de fer pendant 30 ans.
Reconnues coupables d’avoir torturé à mort un manifestant qui était détenu dans les locaux du service des renseignements, 27 membres de cette administration ont été condamnés à mort par pendaison, a rapporté, lundi, des sources de presse.
Peine capitale pour 27 membres des renseignements soudanais. C’est la peine prononcée, lundi 30 décembre, par un tribunal soudanais qui les jugeaient pour avoir torturé et tué un manifestant détenu lors des manifestations début 2019 contre le président soudanais déchu Omar el-Béchir.
Reconnues coupables d’avoir torturé à mort un manifestant qui était détenu dans les locaux du service des renseignements, les 27 personnes ont été condamnées à mort par pendaison, a indiqué le juge Sadok Albdelrahmane.
La victime était un enseignant, Ahmed al-Kheir Awadh, qui a été frappé et torturé à mort après son arrestation fin janvier par les membres de ce service dans une localité de l’État de Kassala, dans l’est du pays, a précisé le juge.
Le 19 décembre 2018, des centaines de Soudanais avaient commencé à manifester dans plusieurs villes du pays après la décision gouvernementale de tripler le prix du pain en pleine crise économique.
Ce mouvement s’est transformé en une révolte qui a abouti, le 11 avril, à la destitution par l’armée du président Omar el-Béchir, après 30 ans de pouvoir sans partage. Selon Amnesty, au moins 177 personnes ont été tuées dans la répression du mouvement et plus de 250 d’après un comité de médecins proche des manifestants, notamment au cours d’un massacre le 3 juin devant le QG de l’armée, à Khartoum.