Un véto américain contre une résolution appelant à une trêve humanitaire à Gaza
Le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté mercredi une résolution portée par le Brésil, condamnant la guerre entre le Hamas et Israël en raison d’un véto des États-Unis qui reprochent au texte de ne pas mentionner le « droit d’Israël à se défendre ».
Le projet de résolution brésilienne « condamnait fermement toutes les violences et les hostilités contre des civils et tous les actes de terrorisme ». Il « rejetait et condamnait sans équivoque les attaques terroristes odieuses par le Hamas le 7 octobre 2023 et la prise d’otages ».
Le texte « exhortait toutes les parties à pleinement se plier aux obligations du droit international, notamment les droits humains internationaux, y compris dans la conduite des hostilités » mais sans cibler Israël nommément pour ses bombardements sur Gaza.
Sur 15 États membres du Conseil, 12 ont voté pour ce texte porté par le Brésil et condamnant les « attaques terroristes odieuses » du Hamas, deux se sont abstenus, dont la Russie, mais les États-Unis, un des cinq membres permanents, ont voté contre, ce qui suffit à rejeter toute résolution.
Auparavant, le Conseil de sécurité avait rejeté deux amendements russes au texte du Brésil, qui préside le Conseil en octobre, négocié de haute lutte depuis des jours.
Moscou avait soumis lundi soir son propre texte qui avait été sèchement rejeté par trois membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, France, Royaume-Uni) et le Japon.
Ses alliés militaires, les États-Unis, se sont opposés à la résolution, car elle ne mentionnait pas « le droit d’Israël à se défendre », a fait valoir l’ambassadrice américaine à l’ONU Linda Thomas-Greenfield.