Une enquête sur le massacre israélien révèle des fosses communes au Tantoura

Une récente enquête sur le massacre (israélien)  d’un village palestinien, rayé de la carte par les autorités israéliennes en 1948, révèle trois potentielles fosses d’ossements dans une zone depuis devenue une station balnéaire. Le village, nommé Tantoura, se situait dans une petite région qui, aujourd’hui, correspond à celle de Tel-Aviv et de Haïfa. A l’époque, près de 1 500 Palestiniens y vivaient.

A partir de données cartographiques, des chercheurs de l’Université de Londres ont révélé la potentielle présence de fosses communes datant du massacre israélien de 1948 dans un village palestinien. Une étude rélayée par The Guardian.

The Guardian, qui a relayé l’enquête, souligne qu’il y aurait eu entre 40 et 200 personnes exécutées et jetées dans une fosse commune qui se situerait sous un parking.

Depuis plusieurs années, des témoignages de survivants palestiniens, d’historiens ainsi que des travaux universitaires rapportent que les habitants et habitantes du petit village de pêcheurs ont subi des atrocités durant la création de l’État d’Israël, proclamé par David Ben Gurion le 14 mai 1948.

Les massacres de Tantoura —dont les témoignages vont croissant— font l’objet d’une controverse au sein de l’État hébreu. À titre d’exemple, un mémoire universitaire réalisé par Théodore Katz, un étudiant de l’Université d’Haïfa, raconte les événements sanglants qui se sont produits durant la saisie du village palestinien. Ce mémoire, évoqué en 2000 par le quotidien israélien Maariv, a provoqué de vives réactions au sein de la brigade Alexandroni. Ses anciens membres estiment ainsi qu’il « ne s’agit pas de massacres » mais plutôt d’une « bataille », comme le rapportait en 2022 le média OrientXXI.

Selon The Guardian, la nouvelle enquête réalisée par l’agence de recherche Forensic Architecture aurait identifié un deuxième site de fosse commune dans l’ancien village de Tantoura ainsi qu’un deuxième site potentiel.

Pour obtenir ces nouvelles informations, l’agence de recherche a combiné des données cartographiques et des photos aériennes (datant de la période où la Palestine était sous mandat britannique), avec des archives provenant de survivants et de l’armée israélienne. À partir des résultats, les données ont fait l’objet d’une modélisation en 3D qui a permis de déterminer les lieux potentiels d’exécution, ainsi que de nouvelles fosses communes. L’étude a même permis de révéler si certaines auraient été retirées ou exhumées.

D’après ces analyses, la deuxième tombe identifiée se situerait sous le béton d’un parking, un site qui n’a pas encore été fouillé. Sur les deux images, l’une datant du mandat britannique et l’autre d’aujourd’hui, les deux tombes supposées feraient trois mètres de large sur 30 mètres de long.

Enfin, The Guardian évoque également la présence possible d’un ancien site d’exécution dans la cour se situant derrière la maison familiale de Haj Yahya, un homme âgé de 92 ans et qui en avait 17 lors des massacres. La découverte d’ossements humains avaient conduit des chercheurs à supposer la présence d’une fosse commune par le passé.

par: Arab Observer

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