Une frappe aérienne israélienne vise une maison abritant des déplacées dans le nord de Rafah
Une frappe aérienne israélienne a visé, mercredi, une maison abritant des personnes déplacées dans le nord de la ville de Rafah, dans la partie sud de la Bande de Gaza, tuant 3 enfants et une femme Palestiniens.
Les équipes médicales et la défense civile ont transporté les victimes à l’hôpital européen de Khan Younes (sud) et sont à la recherche d’autres victimes dans la maison qui abritait des personnes déplacées.
Des combats de rue y ont opposé soldats et combattants palestiniens, des bombardements ont visé plusieurs secteurs et des chars israéliens ont été vus dans le centre de la ville de Rafah, selon des témoins.
Plus tôt dans la journée de mercredi, plus de 20 blessés ont été admis à l’hôpital européen, suite à un bombardement israélien qui a visé un rassemblement de Palestiniens près d’entrepôts d’aide humanitaire dans l’est de Rafah.
Mardi, le ministère de la Santé a annoncé que tous les hôpitaux de Rafah étaient hors service, en raison de l’attaque israélienne contre la ville qui se poursuit depuis le 6 mai.
Le raid de mercredi sur Rafah intervient après que l’armée a commis, en l’espace de 48 heures depuis dimanche soir, une série de massacres contre les tentes de personnes déplacées dans des zones situées à l’ouest de la ville, zones qu’elle prétendait être sûres, et malgré l’ordonnance de la Cour internationale de justice, rendue vendredi, qui enjoint Israël de mettre fin immédiatement à l’attaque au sol sur Rafah.
Au moins 75 Palestiniens ont péri en 24 heures dans les opérations militaires israéliennes à Gaza, portant à 36.171 le bilan des morts, en majorité des civils, dans le territoire assiégé, selon les données publiées mercredi par le ministère palestinien de la Santé.
Au total, la guerre contre Gaza, qui dure depuis le 7 octobre, a fait plus de 117 000 morts et blessés parmi les Palestiniens, dont la plupart sont des femmes et des enfants, et environ 10 000 disparus dans un contexte de famine et de destruction massive.
Israël poursuit sa guerre, sans tenir compte de l’intention de la Cour pénale internationale de délivrer des mandats d’arrêt internationaux à l’encontre de son Premier ministre, Benyamin Netanyahu, et de son ministre de la défense, Yoav Gallant, pour leur responsabilité dans les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis à Gaza.
Israël assiège la Bande de Gaza depuis 18 ans et sa guerre a forcé quelque deux millions d’habitants de l’enclave, soit environ 2,3 millions de Palestiniens, à fuir dans des conditions catastrophiques, victimes d’une grave pénurie de denrées alimentaires, d’eau potable et de médicaments.