Unrwa: La fermeture des points de passage risque de faire perdurer les conditions catastrophiques à Gaza
Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa), Philippe Lazzarini, a averti samedi que ‘’la fermeture des points de passage et l’impossibilité d’y accéder en toute sécurité risque de faire perdurer les conditions humanitaires catastrophiques dans la bande de Gaza.’’
La fermeture du point de passage de Rafah risque d’exacerber les souffrances d’environ 2,4 millions de Palestiniens à Gaza, dont deux millions de personnes déplacées.
Le patron de l’Unrwa, a déclaré, par voie de communiqué diffusé sur X, que ‘’33 camions seulement sont arrivés à Rafah depuis le 6 mai, et c’est un nombre dérisoire eu égard aux besoins humanitaires croissants et aux déplacements massifs.’’
Il a indiqué par ailleurs que 800 000 personnes avaient fui les combats à Rafah, depuis le 6 mai et le début de l’opération militaire israélienne dans cette ville à la lisière sud de la bande de Gaza.
À Rafah, ‘’800 000 personnes ont été forcées de fuir depuis que les forces israéliennes ont entamé l’opération militaire dans la zone le 6 mai’’, a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : ‘’En réponse aux ordres d’évacuation demandant aux gens de fuir vers les soi-disant zones sûres, elles sont principalement allées dans les zones du centre (de la bande de Gaza) et à Khan Younès (sud) y compris dans des bâtiments détruits.’’
L’armée israélienne avait déployé depuis dix jours des chars dans Rafah et pris le contrôle de la partie palestinienne du passage frontalier avec l’Egypte, dans le sud de la bande de Gaza, ce qui a conduit à sa fermeture dans les deux sens. C’est aussi le point d’entrée principal de l’aide humanitaire pour Gaza. Avant cela, l’armée de l’État hébreu a sommé 100 000 Palestiniens d’évacuer l’est de Rafah vers Al Mawasi, une ‘’zone humanitaire’’ située entre l’ouest de Rafah et Khan Younès.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre à outrance dans la bande de Gaza qui a fait des 113 000 victimes civiles, (entre morts et blessés), en majorité des enfants et des femmes, et près de 10 000 personnes portées disparues dans un contexte de famine et de destruction massive, selon des données palestiniennes et de l’Onu.
Le conflit a également provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent et une destruction massive des infrastructures, qui ont conduit Tel-Aviv à comparaître devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour ‘’génocide’’.