Viktor Orban: Nous maintiendrons nos relations économiques avec la Russie

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a promis samedi de maintenir les liens avec Moscou et a exhorté les autres pays européens à faire de même, alors que l’UE tente de conserver un front uni contre la Russie après son invasion de l’Ukraine.

« Nous maintiendrons nos relations économiques avec la Russie et c’est ce que nous suggérons également à nos alliés », a déclaré le dirigeant nationaliste dans son discours annuel sur l’état de la Nation.

« Le gouvernement hongrois ne juge pas réaliste l’idée selon laquelle la Russie serait une menace pour la sécurité de la Hongrie ou de l’Europe », a-t-il ajouté, dénonçant une Europe « déjà en guerre indirecte avec la Russie ». « Nous n’avons plus qu’un choix : rester en dehors de la guerre. Ce ne sera pas facile en tant que membre de l’Otan et de l’UE, car là-bas, tout le monde est pour la guerre », a-t-il ajouté.

Le leader nationaliste entretient de longue date de très bonnes relations avec le président russe Vladimir Poutine. Et si la Hongrie ne s’est pas opposée aux sanctions européennes contre la Russie, ce n’est que du bout des lèvres.

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine il y a presque un an, le gouvernement de Viktor Orban maintient une position ambiguë, se gardant de critiquer le président russe Vladimir Poutine. Viktor Orban, qui entretenait des liens étroits avec Vladimir Poutine avant la guerre, refuse également d’envoyer des armes à l’Ukraine, appelant à la place à un cessez-le-feu immédiat et à des pourparlers de paix. Dans son discours de samedi, il a critiqué les sanctions de l’UE contre la Russie, les accusant d’être responsables de l’inflation vertigineuse en Hongrie, qui a atteint près de 26% en janvier.

Viktor Orban accuse l’Allemagne d’avoir mis la pression sur plusieurs pays pour qu’ils intègrent « le camp de la guerre ». Il a également dénoncé les livraisons d’armes de l’Allemagne qui ont commencé par « des casques » et « maintenant des chars Leopard allemands pourraient traverser le territoire ukrainien jusqu’à la frontière russe ». « Peut-être que les vieilles cartes sont encore d’actualité », a encore ironisé Viktor Orban, en allusion à l’invasion de l’Union soviétique par l’Allemagne nazie en 1941.

Viktor Orban aime afficher ses désaccords avec Bruxelles, avec qui Budapest négocie depuis des mois des milliards d’euros de fonds destinés à la Hongrie en échange de réformes anti-corruption. Le Premier ministre hongrois accuse Bruxelles de geler ces fonds pour « des raisons politiques », notamment pour son opposition aux sanctions contre la Russie après son invasion de l’Ukraine.

par: Arab Observer

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