Vladimir Poutine: La Russie avait le droit de se défendre
Le président russe Vladimir Poutine a jugé mercredi 8 décembre que la Russie avait le droit de se défendre, au lendemain d’un entretien avec son homologue américain Joe Biden autour des tensions entre Moscou et l’Ukraine soutenue par l’Otan.
S’exprimant devant la presse depuis Sotchi après sa rencontre avec le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, Vladimir Poutine a néanmoins jugé «constructif» son échange avec Joe Biden. «Nous avons la possibilité de poursuivre ce dialogue, et il me semble que c’est là l’essentiel», a-t-il dit, le Kremlin et la Maison Blanche ayant renoué le contact notamment avec le sommet Poutine-Biden en juin à Genève puis la visioconférence de mardi.
Le président américain avait mis en garde son homologue contre toute offensive militaire visant son adversaire ukrainien, promettant des «sanctions fortes» le cas échéant. «La Russie mène une politique extérieure pour la paix, mais elle a le droit de protéger sa sécurité», a commenté à ce sujet Vladimir Poutine lors d’une conférence de presse, estimant que laisser l’Otan s’approcher de ses frontières sans réagir serait «criminel».
Lors de son entretien avec l’hôte de la Maison Blanche, le chef de l’Etat russe a notamment demandé des « garanties juridiques sûres » qui empêcheraient l’Ukraine de rejoindre l’Otan.
En dépit du fossé qui sépare les positions entre la Russie et les pays occidentaux sur l’Ukraine, M. Poutine a jugé « constructif » son échange avec M. Biden.
« Nous avons la possibilité de poursuivre ce dialogue, et il me semble que c’est là l’essentiel », a ajouté le maître du Kremlin, qui s’exprimait pour la première fois au sujet de son entretien avec M. Biden.
Européens et Américains accusent depuis des semaines la Russie de déployer des forces en nombre à sa frontière avec l’Ukraine, laissant craindre une escalade militaire. À l’inverse, pour Moscou, le soutien de l’Alliance atlantique à Kiev et les ambitions ukrainiennes de rejoindre l’organisation nourrissent le risque de confrontation militaire dans la région et constituent une menace pour la sécurité de la Russie.
Washington, Kiev et l’Otan accusent Moscou de masser des dizaines de milliers de soldats et des chars à la frontière avec l’Ukraine, en vue d’attaquer le pays.
La Russie nie toute velléité belliqueuse envers l’Ukraine, dont elle a annexé la péninsule de Crimée en 2014, mais s’oppose catégoriquement à l’adhésion de Kiev à l’Otan.
Le président américain a toutefois écarté pour l’heure l’envoi de troupes américaines pour soutenir l’Ukraine, jugeant que l' »obligation sacrée » qui le lie aux nations de l’Alliance atlantique « ne s’étend pas » à ce pays.
par: Arab Observer