Le Parlement libyen suspend le vote de confiance au nouveau gouvernement

Le Parlement libyen a décidé de suspendre sa session dans la ville de Syrte sur le vote de confiance au nouveau gouvernement jusqu’à mardi, et d’inviter le Premier ministre désigné, Abdel Hamid Dbeibah, à assister aux discussions.

Le Premier ministre libyen désigné a exhorté lundi les députés à la responsabilité en accordant la confiance à son gouvernement, né d’un processus parrainé par l’ONU et qui doit contribuer à sortir la Libye du chaos en la menant jusqu’à des élections fin décembre.

« J’appelle les députés à ne pas manquer l’occasion », a déclaré M. Dbeibah avant le début de la séance, en disant espérer obtenir un vote de confiance.

Après plus de trois heures de débats, la séance a été levée jusqu’à mardi afin que M. Dbeibah puisse venir répondre aux questions des parlementaires, notamment à propos de la composition de son gouvernement.

Le gouvernement proposé par M. Dbeibah, secondé par deux vice-Premiers ministres, un de Cyrénaïque (Est) et un du Fezzan (Sud), est composé de 33 portefeuilles: 27 ministères, dont sept régaliens, et six ministres d’Etat. Leurs noms n’ont pas été dévoilés.

Les députés ont tour à tour critiqué le nombre de portefeuilles jugé trop élevé, ou appelé au report du vote jusqu’à la publication d’un rapport du groupe d’experts onusiens attendue mi-mars sur des allégations de corruption pesant sur le processus parrainé par l’ONU. D’autres ont au contraire demandé à soutenir M. Dbeibah afin qu’il puisse « unifier le pays » au plus vite.

Abdel Hamid Dbeibah, un milliardaire de 61 ans originaire de Misrata (Ouest), a été désigné Premier ministre intérimaire le 5 février par 75 responsables libyens de tous bords réunis à Genève sous l’égide de l’ONU, en même temps qu’un Conseil présidentiel de trois membres dirigé par Mohamed Al-Manfi, originaire de l’Est.

« Pour former le gouvernement, nous avons pris en compte l’équilibre entre la compétence et la garantie de l’inclusion régionale (…), de manière à ce que le gouvernement soit réellement représentatif de tous les Libyens », a argué M. Dbeibah.

S’il obtient la confiance des députés, M. Dbeibah devra unifier les institutions d’un riche pays pétrolier en proie au chaos depuis la chute de Kadhafi en 2011 et mener la transition jusqu’aux élections du 24 décembre, programmées dans le cadre du processus onusien.

En cas d’échec, le vote reviendrait aux délégués du dialogue interlibyen, le processus onusien lancé en novembre à Tunis et mis sur orbite à Genève.

par: Arab Observer

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