Washington dément un accord d’échange de prisonniers avec Téhéran
Les autorités américaines ont réfuté dimanche 2 mai les informations relayées par des médias iraniens selon lesquelles un accord aurait été trouvé entre Washington et Téhéran pour un échange de prisonniers dans le cadre des négociations en vue de sauver l’accord sur le nucléaire iranien.
«Malheureusement, ces informations sont fausses. Il n’y a pas d’accord concernant la libération de ces quatre Américains», a démenti Ron Klain, le chef de cabinet de Joe Biden, sur la chaîne CBS.
«Nous travaillons avec acharnement pour ramener ces Américains à la maison. Quand nous y parviendrons, nous serons évidemment enchantés d’annoncer la nouvelle», a poursuivi Ron Klain.
Une source officielle, citée par une télévision d’État iranienne, avait auparavant affirmé que «sous pression du Congrès, et face au besoin immédiat de résultats dans le dossier iranien, les Américains ont accepté de payer 7 milliards de dollars et de libérer quatre Iraniens en échange de quatre espions américains.
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a pris la parole dimanche lors d’un discours mais n’a pas mentionné d’échange de prisonniers.
Washington et Téhéran ont mené la dernière opération d’échange de prisonniers en janvier 2020 entre un citoyen américain d’origine iranienne, Majid Taheri, et un officier de la marine américaine Michael White, emprisonné en Iran.
Les négociateurs sur le dossier du nucléaire iranien avaient dressé un bilan d’étape mitigé samedi à Vienne, à l’issue d’un 3e round de pourparlers pour sauver l’accord de 2015, et avaient appelé à aller plus vite, dans l’espoir d’aboutir d’ici «trois semaines» selon la partie russe. Le processus a démarré début avril et les protagonistes rappellent régulièrement que la tâche est «compliquée» et les obstacles nombreux.
Le JCPOA, acronyme anglais qui désigne communément l’accord international sur le nucléaire iranien, est censé empêcher la République islamique de se doter de l’arme atomique, mais il est moribond depuis le retrait des États-Unis de Donald Trump en 2018 et le retour dans la foulée des sanctions américaines à l’encontre de Téhéran.
par: Arab Observer