Washington révélera l’identité d’une personne soupçonnée d’être impliquée dans les attentats du 11 septembre
Washington va dévoiler l’identité d’une personne soupçonnée d’avoir ordonné à deux responsables saoudiens d’aider des membres du commando de l’attentat des Tours jumelles.
Les autorités américaines pourraient communiquer ce jeudi l’identité longtemps gardée secrète d’une personne soupçonnée d’avoir ordonné à deux responsables saoudiens d’aider des membres du commando du 11-Septembre, ce qui pourrait mettre l’Arabie saoudite dans l’embarras.
Des proches des victimes des attentats, qui poursuivent en justice l’Arabie saoudite l’accusant d’avoir apporté une aide matérielle à Al-Qaïda, avaient demandé la levée du secret entourant cet individu.
«A la lumière de la nature exceptionnelle de ce dossier», le FBI et le ministère de la Justice ont décidé de leur donner satisfaction, selon un document transmis au juge en charge du dossier.
L’Arabie saoudite, qui nie la moindre implication dans les attentats, a bataillé en vain pour empêcher la plainte de progresser. Si sa responsabilité était avérée, elle pourrait se voir réclamer d’importants dédommagements.
Parmi les 19 pirates qui ont détourné quatre avions de ligne, dont deux ont été projetés dans les tours jumelles du World Trade Center faisant près de 3000 morts, 15 étaient des ressortissants saoudiens.
Un rapport officiel de 2002 avait accusé deux responsables saoudiens basés aux Etats-Unis, Omar al-Bayoumi et Fahad al-Thumairy, d’avoir financé certains membres du commando. Mais aucune preuve n’avait ensuite étayé ces accusations.
Dans un rapport d’enquête expurgé de nombreuses informations, le FBI avait relancé en 2012 cette hypothèse. «Il y a des preuves que XXX a donné pour ordre à al-Bayoumi et al-Thumairy d’aider les pirates», pouvait-on y lire.
Les proches des victimes ont longtemps bataillé pour avoir accès à l’intégralité du document. Le ministère de la Justice a accepté de lever le secret sur le nom de ce «tiers» mais pas sur les autres informations contenues dans ce rapport. De plus, il a souligné que la phrase en question était «une théorie des enquêteurs à l’époque et pas une description objective de faits».
Les familles des victimes ont tout de même salué l’annonce de la déclassification à venir. «C’est un bon résultat», a déclaré Terry Strada qui les représente. «Mais on ne devrait pas avoir à quémander pour obtenir ce type d’information ni être laissé dans le noir au sujet de l’implication saoudienne», a-t-elle ajouté dans un communiqué.