Xi Jinping: La Chine s’oppose à toute forme d’hégémonie et à la mentalité de Guerre froide
Le président chinois, Xi Jinping a mis l’accent dimanche sur les questions de sécurité, notamment vis-à-vis de Taïwan, et a défendu sa gestion de l’épidémie de Covid-19 dans son discours d’ouverture du XXe congrès du Parti communiste chinois (PCC), à l’issue duquel il devrait être reconduit pour un troisième mandat de cinq ans au poste de secrétaire général.
Face à un public acquis à sa cause, le président chinois Xi Jinping a réclamé, dimanche 16 octobre, « l’unité » autour de sa direction et vanté l’ascension de la Chine comme puissance mondiale, à l’ouverture du XXe congrès du Parti communiste qui devrait lui confier un troisième mandat historique.
« L’union fait la force, et la victoire requiert l’unité », a lancé le dirigeant de 69 ans qui a mené ces dernières années une redoutable campagne anticorruption, destinée selon ses critiques à faire le ménage chez ses rivaux.
Le président chinois a également fustigé les « forces extérieures » se mêlant de Taïwan, île que le régime chinois considère comme faisant partie de son territoire.
La Chine cherchera à réunifier Taïwan pacifiquement mais ne « renoncera jamais à l’usage de la force » si besoin, se réservant « la possibilité de prendre toutes les mesures nécessaires », a-t-il menacé.
Il a également estimé que Hong Kong était passé « du chaos à la gouvernance » après la sévère reprise en main par Pékin du territoire, où d’immenses manifestations prodémocratie avaient eu lieu en 2019.
Dans son discours, consacré en majeure partie aux sujets de politique intérieure, Xi Jinping a assuré que son pays, un des plus gros pollueurs de la planète, allait « participer activement » à la lutte contre le réchauffement climatique.
Tout en affirmant que la Chine est « résolument opposée à toute forme d’hégémonie » et « s’oppose à la mentalité de Guerre froide », Xi Jinping s’est abstenu de mentionner les tensions avec les États-Unis, ainsi que la guerre en Ukraine.
Sous les applaudissements nourris des quelque 2 300 délégués du parti réunis au Palais du peuple, place Tiananmen à Pékin, Xi Jinping a également souligné que « l’influence internationale de la Chine, son attrait et sa capacité à façonner le monde ont augmenté significativement ».
Au pouvoir depuis 2012, le président devrait, sauf coup de théâtre, obtenir un troisième mandat de cinq ans à la tête du parti, et donc du pays.
Ce nouveau sacre, attendu le 23 octobre, au lendemain de la clôture du congrès, fera de lui le dirigeant chinois le plus puissant depuis le fondateur du régime, Mao Zedong (1949-1976).
Pendant plus d’une heure et demie, Xi Jinping a notamment défendu sa politique de lutte contre le Covid-19 et le renforcement de la puissance militaire chinoise.
La Chine a « protégé au plus haut point la sécurité et la santé du peuple et obtenu des résultats significatifs en coordonnant prévention et contrôle de l’épidémie avec le développement économique et social », a-t-il estimé.
Cette politique « zéro Covid » a renforcé le contrôle social sur les citoyens, dont tous les déplacements sont désormais enregistrés informatiquement, dans ce pays déjà critiqué sur la scène internationale pour des violations des droits de l’Homme.
par: Arab Observer