Zakharova: La Finlande et la Suède deviendraient une zone de confrontation si elles rejoignaient l’otan
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova avait déclaré que la Finlande et la Suède deviendraient une zone de confrontation entre l’Otan et la Russie si les deux pays rejoignaient l’organisation.
L’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord peut être considérée comme une provocation, a rapporté jeudi le journal britannique Financial Times en citant une source européenne.
Le Finanial Times note également que les deux pays sont soucieux d’assurer leur sécurité dans la période entre la soumission de leurs candidatures et l’admission officielle à l’organisation, car à ce moment-là l’article 5 du traité de Washington relatif à la défense collective des pays de l’Otan ne leur concernera pas.
L’invasion de l’Ukraine a démultiplié les craintes de la Finlande et de la Suède à l’égard de la Russie. Les deux pays scandinaves vont vraisemblablement demander très bientôt à intégrer l’OTAN. Dans le même temps, ils déploient les grands moyens pour sécuriser ce qui pourrait, selon eux, constituer des cibles potentielles pour Moscou.
La Finlande dispose d’une frontière terrestre longue de plus de 1.300 kilomètres avec la Russie. Autant dire que la guerre en Ukraine a mis ses autorités et sa population en alerte, d’autant plus qu’elle ne fait, elle non plus, pas (encore ?) partie de l’OTAN. Si elle compte bien assurer ses arrières en demandant son adhésion à l’Alliance, elle souhaite s’activer sur le terrain au plus vite, rapporte Euractiv.
La Suède, elle, n’a pas de frontière terrestre avec la Russie. Mais elle n’est pas beaucoup plus sereine pour autant. Elle s’inquiète notamment pour Gotland, une île située à l’est, dans la mer Baltique, non loin de l’enclave russe de Kaliningrad… et de Saint-Pétersbourg La région avait déjà été au centre des attentions en début d’année, lorsque les mouvements de navires russes à proximité avaient été jugés comme suspects.
« Il est clair comme de l’eau de roche qu’il y a un risque. Une attaque contre la Suède ne peut être exclue », avait annoncé le ministre suédois de la Défense, Peter Hultqvist. « Il est important de montrer que nous ne sommes pas naïfs. La Suède ne sera pas en sommeil quand quelque chose arrivera. Il est crucial que nous fassions clairement savoir que nous prenons cela au sérieux. »
par: Arab Observer