Zied Ladhari démissionne du bloc parlementaire Ennahdha
L’ancien ministre de l’investissement et de la coopération internationale, Zied Ladhari a annoncé qu’il a déposé une demande de démission du bloc parlementaire d’Ennahdha, et sera de ce fait listé parmi les députés indépendants, n’appartenant à aucun bloc.
La démission de cette figure de proue du parti Ennahdha, a été prévisible dès lors qu’il s’est retiré, depuis novembre 2019, de toutes les structures et les responsabilités au sein du parti.
Le mouvement de la Fraternité Ennahdha connaît une série de scissions qui ont atteint le point où ses dirigeants s’accusent mutuellement dans les médias, exprimant leur objection à l’hostilité et à la distorsion du président Kais Saied.
Zied Ladhari est considéré comme l’un des représentants les plus éminents d’Ennahda au Parlement, et il a occupé plusieurs postes élevés dans l’Etat tunisien.Il a rejoint le gouvernement depuis le 6 février 2015, et a pris le portefeuille de ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi avant d’être nommé en août 2016 ministre de l’Industrie et du Commerce, puis ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale en septembre 2017, jusqu’à ce qu’il démissionne de ce poste début novembre 2019, après avoir été élu député.
Dans ses déclarations dans lesquelles il a annoncé sa démission des structures du mouvement des Frères musulmans, il a déclaré que la raison de la démission était due à la mauvaise voie suivie par le mouvement et ses choix et décisions dangereux, et l’a accusé de pousser le pays vers des risques qui pas à la hauteur des aspirations des Tunisiens.
La bataille entre les leaders du mouvement Ennahdha est également apparue au grand jour, dont le chef du conseil de la Choura du Mouvement Ennahdha, Abdelkarim Harouni a déclaré hier que la présidence de la République avait demandé aux Qataris de ne pas traiter avec le gouvernement tunisien.
Une journée plus tard, le dirigeant du même parti Noureddine Bhiri a dénoncé, sans citer Harouni, ce genre d’allégation porté “sans la moindre preuve”.
Aucune raison ne justifie ses accusations à l’encontre du président de la République dont le rôle est de servir les intérêts de l’Etat Tunisien, a-t-il ajouté, accusant implicitement les médiats de vouloir envenimer la situation entre la présidence de la République et la présidence du Parlement.
par: Arab Observer