Le Tribunal spécial pour le Liban rend un verdict dans le procès de Rafic Hariri

 Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) rend aujourd’hui mardi son jugement dans le procès de quatre hommes accusés d’avoir participé en 2005 à l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.

Les juges du TSL prononceront leur décision en l’absence des suspects, tous membres présumés du mouvement chiite Hezbollah, plus de 15 ans après l’attentat dans le centre de Beyrouth qui avait causé la mort de Rafic Hariri et de 21 autres personnes.

Ce tribunal basé aux Pays-Bas avait reporté la lecture du verdict, initialement prévue le 7 août, « par respect pour les innombrables victimes » de l’explosion dévastatrice trois jours plus tôt au port de la capitale libanaise, qui a fait au moins 177 morts et plus de 6.500 blessés.

Aucun des accusés n’ayant été remis au tribunal, ils sont jugés par contumace. Selon son équipe, Saad Hariri, fils de Rafic Hariri et également ancien Premier ministre libanais, assistera à l’annonce du verdict prévue à Leidschendam, près de La Haye.

L’accusation et la défense peuvent tous deux faire appel du jugement. Le principal suspect dans l’affaire, Salim Ayyash, 56 ans, est accusé d' »homicide intentionnel » et d’avoir été à la tête de l’équipe qui a mené l’attaque. Deux autres hommes, Hussein Oneissi, 46 ans, et Assad Sabra, 43 ans, sont notamment poursuivis pour avoir enregistré une fausse cassette vidéo qui revendiquait le crime au nom d’un groupe fictif.

Le dernier suspect, Hassan Habib Merhi, 54 ans, fait également face à plusieurs chefs d’accusation, tels que complicité de perpétration d’un acte de terrorisme et complot en vue de commettre cet acte. Moustafa Badreddine, le principal suspect décrit comme le « cerveau » de l’attentat par les enquêteurs, est mort depuis et n’a donc pas été jugé.

Rafic Hariri, Premier ministre jusqu’à sa démission en octobre 2004, a été tué en février 2005, lorsqu’un kamikaze a fait sauter une camionnette remplie d’explosifs au passage de son convoi blindé sur le front de mer de Beyrouth, faisant 226 blessés. Sa mort, dans laquelle quatre généraux libanais prosyriens ont été dans un premier temps accusés d’être impliqués, avait déclenché à l’époque une vague de manifestations, entraînant le retrait des troupes syriennes après près de 30 ans de présence au Liban. S’ils sont reconnus coupables, les quatre accusés dans l’assassinat de Rafic Hariri risquent la prison à perpétuité, bien que les peines seront prononcées à une date ultérieure.

par: Arab Observer

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