Erdogan envoie les terroristes le plus dangereux pour combattre en Libye
L’Observatoire syrien a accusé le chef du régime turc Recep Tayyip Erdogan de pousser les éléments les plus dangereux d’al-Qaida à combattre en Libye, un mélange de mercenaires appartient à plusieurs entités terroristes, mais l’État islamique est la plus dangereuse de ces organisations terroristes.
Erdogan justifie sa politique de transfert de terroristes turkmènes, arabes et internationaux (dont des « Européens ») de la Syrie vers la Libye, par le fait qu’Ankara a le devoir d’aider le gouvernement pro-Frères musulmans et les milices de Misrata qui le défendent et qui sont d’origine turque à résister aux assauts du Maréchal Haftar, qu’Erdogan ne veut surtout pas voir stabiliser/réunifier la Libye. D’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), la Turquie aurait déjà envoyé 300 terroristes vers Tripoli depuis 8 jours et les combattants islamistes/terroristes turcs seraient déjà plus de 500 en Libye, dont des ex-membres d’Al-Qaïda/al-Nosra). 1600 autres sont entraînés dans des camps en Turquie et dans le Nord de la Syrie. Nombre de mercenaires islamistes pro-turcs sont en train de quitter de la ville syrienne de Ras al-Ayn pour gagner la Libye via la Turquie et la Tunisie. Des milices islamistes pro-turques qui ont commis de terribles crimes de guerre en Syrie, notamment la division Sultan Murad, composée de Turkmènes syriens, les brigades Suqour al-Sham (Faucons du Levant) qui comporte nombre de terroristes français et européens; ou Faylaq al-Sham (Légion du Levant), forte de 4 000 hommes et affilié aux Frères-musulmans égyptiens, ont pris pied en Libye.
Rappelons que les liens unissant les fronts syrien et libyens sont solides: l’Armée syrienne libre avait été alimentée massivement par des terroristes du Groupe islamique combattant en Libye (GICL), qui avaient notamment sévi au profit d’Al-Qaïda en Iraq, puis de l’Otan en Libye pour renverser Mouammar Kadhafi.
Le porte-parole de l’Armée nationale libyenne (LNA), le général Ahmed al-Mismari, a même révélé que les services turcs ont transféré vers la Libye des terroristes de Jabhat al-Nosra (Al-Qaïda en Syrie) et de Daesh. L’armée turque a ouvert des centres de sélection et entraînement de mercenaires islamistes à Afrin, au nord d’Alep, sous la supervision d’Al-Jabha al-Shamiyyah, à Qibariyah, ou des Brigades Al-Mu’tasim à Al-Mahmoudiyah ou Al-Shamel ailleurs.
Simultanément, l’accord signé par Ankara avec le gouvernement d’union nationale (GNA) libyen de Fayez Al-Sarraj, permet à la Turquie de disposer d’une base et de ports en Libye, d’où elle peut étendre son influence en Méditerranée orientale. C’est dans ce contexte que des miliciens terroristes du groupe Al-Sharqiyah, originaires d’Afrin (Ouest de la Syrie) sont installés par l’armée turque sur la côte libyenne d’où partent les bateaux de migrants pour l’Italie. Ceci n’a rien de bon pour les Européens, car de Zuwara et Sabratha en Libye à Pozzallo, en Sicile, il n’y a que 230 km. Le néo-sultan/calife turc, grand adepte des rapports de force et des chantages (aux migrants, qu’il menace de lâcher vers l’Europe, ou aux 50 ogives nucléaires américaines abritées dans la base turque d’Incirlik, qu’il menace de confisquer), cache de moins en moins son mépris envers les Européens culpabilisés et divisés et les Occidentaux.
Comme l’a alerté de député égyptien et essayiste islamologue Abdel Rahim Ali, président de l’influent Think Tank CEMO (Centre d’Etudes sur le Moyen Orient), « une partie de ces terroristes acheminés par l’armée turque risque de faufiler parmi les masses de migrants illégaux arrivant de l’Ouest libyen vers le Sud de l’Italie ou Malte grâce aux passeurs et au soutien des ONG migrationnistes, un vrai casse-tête sécuritaire pour l’Europe ».
L’Observatoire syrien a noté que quelque 64 mercenaires turcs ont quitté la Libye pour l’Europe, ce qui représente une menace majeure pour les pays de l’UE.