L’armée syrienne prend le contrôle de la ville de Saraqeb
La ville de Saraqeb a été reprise par les forces fidèles au président Assad, qui mènent une offensive pour prendre le contrôle de la région d’Idlib, au nord-ouest du pays.
Les forces du régime syrien, aidées de leur allié russe, ont progressé dans la ville-clé de Saraqeb, dans la province d’Idlib, à la faveur d’une offensive, dans cette région du nord-ouest du pays.
De son côté, l’Iran a proposé son aide pour réduire les tensions entre la Syrie et la Turquie. « Il y a un besoin urgent d’accès continu et immédiat sans entrave à la population civile », a affirmé Geir Pedersen, émissaire de l’ONU pour la Syrie.
Selon un nouveau bilan des Nations unies, quelque 586 000 personnes ont été déplacées en deux mois par les hostilités dans cette région, en partie dominée par les terroristes et où sont présents des groupes rebelles. La Turquie, qui a des troupes dans le nord-ouest syrien, y compris à Idlib, où elle soutient des rebelles, a plusieurs fois sommé le régime de Bachar Al-Assad et Moscou d’arrêter leur offensive.
« Après une journée de combats et une contre-offensive des rebelles et des terroristes, les forces du régime ont pris le contrôle de vastes secteurs dans la ville de Saraqeb », selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), ce qu’a confirmé l’agence officielle SANA.
Comptant 110 000 habitants il y a encore quelques mois selon l’OSDH, Saraqeb est aujourd’hui quasiment déserte après des mois de bombardements destructeurs et meurtriers. La ville se trouve à la jonction de deux importantes autoroutes reliant la grande métropole d’Alep à la province côtière de Lattaquié et à la capitale Damas.
Plus de la moitié de la province d’Idlib et des secteurs attenants des régions voisines d’Alep, de Hama et de Lattaquié sont dominés par les terroristes de Hayat Tahrir Al-Cham (Organisation de libération du Levant, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda). D’autres groupuscules terroristes et des factions rebelles y sont présents.
Selon l’OSDH, les terroristes et les rebelles « bénéficient d’un appui de l’artillerie turque » dans des combats avec les forces gouvernementales près de Saraqeb, sans qu’Ankara ne confirme. Le commandement de l’armée syrienne a accusé la Turquie d’avoir dépêché des blindés turcs au nord de Saraqeb « pour protéger les terroristes » et « entraver l’avancée de l’armée ».
La tension est montée d’un cran entre Damas et Ankara, culminant lundi avec des combats d’une violence inédite entre soldats syriens et turcs ayant fait une vingtaine de morts dans les deux camps dans des secteurs du nord-ouest syrien, toujours selon l’OSDH.