Barham Saleh nomme Adnane Zorfi pour former le gouvernement irakien
Le président irakien Barham Saleh a annoncé mardi charger l’ex-gouverneur de la ville sainte chiite de Najaf, Adnane Zorfi, de former un gouvernement dans un pays touché par la chute des cours du pétrole et englué dans une crise politique.
M. Zorfi, un ancien membre du parti Daawa, opposition chiite historique au Saddam Hussein, a 30 jours pour former un cabinet, le faire accepter par le Parlement puis organiser des élections anticipées et faire voter un budget qui s’annonce largement déficitaire. Il siège actuellement au Parlement au sein de la liste emmenée par l’ancien Premier ministre Haider al-Abadi, qui avait notamment été vivement critiqué pour la répression et les violences qui ont accompagné la révolte qui secoue l’Irak depuis le 1er octobre, inédite par sa spontanéité et par son ampleur.
Avant Adnane Zorfi , l’indépendant Mohammed Allawi avait jeté l’éponge faute d’avoir pu obtenir la confiance du Parlement le plus éclaté de l’histoire de l’Irak. L’ancien gouverneur, s’il passe ce test, héritera en outre du dossier brûlant de la présence américaine en Irak, où l’influence de l’Iran est très importante notamment au sein du pouvoir.
Un récent vote au Parlement, uniquement des députés chiites, avait appelé l’exécutif à expulser les troupes étrangères venues en Irak en 2014 pour combattre le groupe Etat islamique (EI), et menées par Washington. Aucune autre décision n’a été prise depuis, et les tirs de roquettes sur des bases abritant des troupes de la coalition internationale se poursuivent, comme encore mardi avant l’aube.
Plusieurs roquettes se sont abattues sur la base de Basmaya, à une soixantaine de kilomètres au sud de Bagdad, où se trouve des troupes de la coalition internationale antiterroristes et de l’OTAN.
Aucune attaque à la roquette n’a jamais été revendiquée mais Washington accuse les brigades du Hezbollah, l’une des factions pro-Iran les plus radicales du pays, d’être derrière ces tirs.
Les autorités irakiennes, qui s’appuient sur la coalition pour déloger les cellules terroristes clandestines, assurent, elles, ne pas parvenir à découvrir les auteurs des tirs.
par: Arab Observer