Attaques terroristes au Congo et au Cameroun

Des attaques terroristes menéeslundi à l’aube dans un village du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), ont tué au moins 17 personnes, ont déclaré un dirigeant d’une organisation civile et un organisme de surveillance.
Les autorités locales ont décliné une demande de commentaire.

Plusieurs centaines de personnes ont été tuées depuis octobre dernier par les combattants des Forces démocratiques alliées (ADF), faction islamiste ougandaise qui revendique des liens avec le groupe Etat islamique (EI), lorsque l’armée a débuté une opération pour les chasser de leurs camps frontaliers de l’Ouganda.

Et en Cameroun, deux soldats et cinq terroristes ont été tués mardi dans le nord dans l’attaque d’un poste militaire par des membres du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) venus du Nigeria voisin, ont affirmé un officier et un responsable local.

L’extrême-nord du Cameroun, une région pauvre coincée entre le Nigeria et le Tchad, est la cible d’attaques répétées de ce groupe et de Boko Haram, l’organisation terroriste nigériane dont l’ISWAP est une scission, qui s’en prennent régulièrement aux civils et aux forces de sécurité dans les trois pays.

Dans la nuit de lundi à mardi, des hommes armés venus du Nigeria ont attaqué un poste militaire à Soueram, une bourgade camerounaise située tout près de la frontière, a assuré, sous couvert de l’anonymat, selon un colonel de l’armée.

Le conflit a déjà fait plus de 3.000 morts en trois ans et forcé plus de 700.000 civils à fuir leurs domiciles dans les deux provinces, selon les ONG.

« Deux soldats camerounais ont péri » et, dans la riposte qui a suivi, « cinq combattants de l’ISWAP ont été tués », a-t-il assuré. Un véhicule de l’armée a été détruit et une pièce d’armement lourd emportée par les terroristes, selon l’officier supérieur.

L’attaque et le bilan ont été confirmés par un haut responsable de l’administration locale qui a aussi requis l’anonymat et assuré « qu’aucune victime civile n’est à déplorer ».

Née dans le nord-est du Nigeria en 2009, l’insurrection de Boko Haram s’est peu à peu propagée à ses voisins camerounais, nigérien et tchadien, particulièrement dans la région du lac Tchad, située à la frontière entre ces quatre pays.

Les attaques terroristes, un temps ralenties, se sont de nouveau intensifiées à partir de 2019. Début mars, l’armée tchadienne a lancé une vaste offensive, suivie en avril par les armées nigériane et nigérienne.

Depuis 2015, les quatre pays riverains du lac Tchad luttent contre ces groupes terroristes au sein d’une Force multinationale mixte (FMM). Mais ces derniers mois, son efficacité a été de plus en plus discutée à mesure que les attaques terroristes contre les militaires et les civils se sont multipliées.

par: Arab Observer

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