L’Autriche: La fermeture de mosquées radicales après l’attentat perpétré à Vienne

Le gouvernement autrichien a ordonné la fermeture de mosquées radicales, quatre jours après l’attentat perpétré à Vienne par un sympathisant du groupe Etat islamique (EI), a-t-on appris vendredi auprès du ministère de l’Intérieur.

«Le Bureau des Cultes a été informé par le Ministère de l’Intérieur que le tueur fréquentait régulièrement depuis sa sortie de prison deux mosquées de Vienne», a expliqué la ministre des Cultes et de l’Intégration, Susanne Raab, lors d’une conférence de presse. «Selon les services de renseignement, la visite de ces mosquées a contribué à radicaliser l’assaillant», a-t-elle ajouté.

Dans un communiqué, l’IGGÖ, la principale organisation représentant les musulmans, qui gère 360 mosquées, a confirmé avoir procédé à la fermeture d’un lieu de culte qui « violait sa doctrine ».
« La liberté est un bien précieux dans notre pays, que nous devons protéger contre les abus, y compris quand ils émanent de nos rangs », a commenté son président Ümit Vural.

Au lendemain de l’attentat qui a fait quatre morts en plein centre de la capitale, le chancelier conservateur Sebastian Kurz avait affiché sa détermination à lutter contre l' »islam politique« , une « idéologie » qui représente un « danger » pour le « modèle de vie européen ».

Dans la foulée, la police avait procédé à l’interpellation de 16 hommes, dont certains déjà connus de la justice pour des infractions à caractère terroriste. L’affaire a des ramifications en Suisse, où deux hommes de 18 et 24 ans ont été interpellés à Wintertour (ZH). Ils étaient eux aussi connus de la justice pour des procédures pénales liées au terrorisme.

Il est apparu au cours de l’enquête que l’attaquant, qui a été tué par la police autrichienne, avait été en contact avec des personnes surveillées par les services de la lutte antiterroriste à Vienne (LVT), mais aucune action n’avait été entreprise à l’époque, selon le ministre qui a dénoncé des «erreurs manifestes et à notre sens inacceptables». Le responsable de cette entité, Erich Zwettler, a été remercié.

Cette révélation intervient alors que le gouvernement avait déjà admis avoir échoué à repérer la dangerosité de l’assaillant, malgré une alerte. Kujtim Fejzulai, qui a ouvert le feu lundi soir en plein centre-ville de la capitale autrichienne, tuant quatre personnes avant d’être abattu par la police, avait tenté, en juillet, de se procurer des munitions en Slovaquie.

par: Arab Observer

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