UE: Les vingt-sept n’ont pas réussi à s’entendre sur le prix du pétrole russe

Les Vingt-Sept de l’UE n’ont pas réussi à s’entendre lundi soir sur le prix auquel le pétrole brut russe transporté par voie maritime devrait être plafonné, la Pologne continuant de demander un prix bien moins élevé que la fourchette proposée par le G7.

Selon des sources, les membres de l’Union européenne n’ont pas convenu de date pour nouvelle réunion de concertation, alors que le plafonnement du prix du pétrole russe doit entrer en vigueur le 5 décembre.

« Il n’y a pas d’accord. Les textes juridiques ont été approuvés mais la Pologne n’est pas d’accord sur le prix », a dit un diplomate.

A défaut d’accord sur la proposition du G7, les Vingt-Sept appliqueront à cette date une mesure bien plus sévère, sur laquelle ils se sont entendus au mois de mai : l’interdiction totale de l’importation de brut russe à partir du 5 décembre, et des produits raffinés russes à partir du 5 février.

La Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie, qui n’ont pas d’accès à la mer, ont été exemptés de cette mesure pour le pétrole importé par oléoduc.

Pour éviter des tensions accrues sur les marchés pétroliers, dont la Russie assure 10% de la production, le G7 a proposé à la place de l’interdiction un plafonnement du prix auquel la Russie peut vendre son brut, entre 65 et 70 dollars par baril, mesure censée assécher le financement de la guerre en Ukraine.

Mais la Pologne et d’autres pays, notamment les républiques baltes, jugent ce plafond trop élevé alors que le brut russe se vend actuellement au prix moyen de 63,5 dollars le baril, dont 20 dollars de coûts de production.

La Belgique, la Grèce, l’Italie et la Pologne sont parmi les plus réclamant un plafonnement des prix du gaz, mais l’Allemagne, la plus grande économie du bloc, mène l’opposition.

L’Allemagne a déclaré que la fixation d’un prix plafond pourrait rendre difficile l’attraction des approvisionnements en gaz indispensables et réduire les incitations à réduire la consommation de gaz à un moment où les pays devraient réduire leur consommation et trouver des alternatives aux approvisionnements russes, selon Reuters.

Pour limiter les bénéfices du Kremlin, la Pologne plaide pour un plafond de 30 dollars, sur lequel elle a « refusé tout compromis » lundi soir, a déclaré un diplomate européen.

par: Arab Observer

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