France: La grève des contrôleurs de la SNCF a commencé et Macron est très agacé

Des trains en moins, des autocars pleins… La grève des contrôleurs de la SNCF a démarré ce vendredi et de nombreux voyageurs resteront à quai tout au long du week-end de Noël, mais la direction de la SNCF et le gouvernement espèrent éviter une nouvelle paralysie partielle pour le Nouvel An.

Vendredi, la direction de la SNCF espérait sortir du conflit pour le week-end du Nouvel An, après avoir présenté la veille au soir aux syndicats un nouveau projet d’accord avec des « mesures complémentaires » pour les contrôleurs. Les organisations syndicales ont jusqu’à vendredi midi pour signer l’accord et lever les préavis de grève qui menacent le week-end du Nouvel An.

Parmi les mesures promises par la direction de la SNCF, la création d’une « direction des chefs de bord » afin de reconnaître les spécificités du métier et d’être plus à l’écoute des problématiques qui pourraient surgir. La prime spécifique pour les chefs de bord va aussi passer de 600 à 720 euros. Et la direction s’est engagée à embaucher 200 contrôleurs supplémentaires en 2023. Enfin, des garanties de déroulement de carrière et de progression de salaires ont été actées par la direction.

Air France, touchée aussi par un appel à la grève de deux syndicats d’hôtesses et stewards jusqu’au 2 janvier, a pour sa part indiqué qu’elle assurerait tous ses vols vendredi et samedi.

« Ce qui s’est passé hier soir, c’est très important », a insisté le ministre délégué aux Transports Clément Beaune vendredi. « On a depuis hier soir un espoir beaucoup plus sérieux de préserver (le Nouvel An) », a-t-il estimé. « Les mesures sont très fortes », a insisté vendredi matin le président de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet. « Les organisations syndicales sont ressorties avec des choses extrêmement tangibles qui à mon sens devraient emporter leur accord ».

Un Conseil des ministres s’est tenu dans la matinée du jeudi 22 décembre et le président de la République était très agacé par la grève à la SNCF.

« Le président s’est dit dépassé par la situation vécue par les Français », raconte la journaliste Astrid Mezmorian depuis l’Élysée. « Il a dénoncé un manque total d’empathie de la part des grévistes », poursuit-elle, d’autant que depuis le Covid, ce furent les premières fêtes « presque normales ».

« Désormais, la balle est dans le camp de la SNCF dixit l’Élysée. Les grévistes ont déjà refusé des ordres qui feraient saliver bon nombre de Français », précise la journaliste. Par exemple, l’indexation des salaires sur l’inflation leur a été proposée, mais cela a été refusé. Le président a demandé à ses ministres de faire le maximum pour tenter de débloquer la situation, « mais aussi de réfléchir pour l’avenir à la continuité des services publics, c’est-à-dire un service minimum beaucoup plus efficace », conclut-elle.

Le président de la République considère que les grévistes sont « dans une absence totale d’empathie, de solidarité et de fraternité », indique une source proche du chef de l’Etat citée par le site Politico.

La Première ministre Elisabeth Borne et le ministre des Transports Clément Beaune tentent de faire infléchir le mouvement en coulisses, sans succès jusqu’à maintenant.

La SNCF a prévu de supprimer 2 TGV sur 5 pour le week-end de Noël, laissant 200 000 clients sur le carreau. L’entreprise ferroviaire promet de rembourser les billets à 200 %. La grève est menée par un collectif de contrôleurs indépendant des syndicats qui demande une meilleure reconnaissance à la direction de la SNCF.

Invité de Sud Radio, le ministre de l’Economie s’est lui directement adressé à la direction de l’entreprise ferroviaire. Le ministre français de l’Economie exige ce jeudi qu’elle résolve « dans les prochaines heures » la grève des contrôleurs.

« Ce que nous attendons de la direction de la SNCF aujourd’hui, c’est qu’elle trouve une solution dans les prochaines heures, je dis bien dans les prochaines heures. C’est ça la responsabilité de la direction de la SNCF, elle a le soutien de l’Etat, elle doit trouver les voies et moyens de sortir de ce conflit », déclare le ministre, exprimant sa « colère pour les clients privés de vacances de Noël ».

par: Arab Observer

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