Biden annonce un don historique d’équipements de défense aérienne à l’Ukraine
Les alliés de l’OTAN s’unissent derrière l’Ukraine pour fournir à Kiev des dizaines de nouveaux systèmes de défense aérienne au cours des prochains mois, afin de l’aider à contrer les attaques aériennes russes, a déclaré le président américain Joe Biden, dans la journée du mardi.
Nous savons que le président russe Vladimir Poutine ne s’arrêtera pas à l’Ukraine. Mais ne vous y trompez pas : l’Ukraine peut et va arrêter Poutine, surtout avec notre plein soutien collectif. Ils ont tout notre soutien, a-t-il déclaré lors de la conférence historique à l’auditorium Andrew W. Mellon lors d’une somptueuse cérémonie donnée dans la même salle où le document fondateur de l’OTAN a été signé.
Le don historique d’équipements de défense aérienne pour l’Ukraine inclura des contributions de l’Allemagne, de l’Italie, des Pays-Bas, de la Roumanie et des États-Unis, a déclaré Biden lors d’une cérémonie commémorant le 75ᵉ anniversaire de l’OTAN et donnant le coup d’envoi du sommet de trois jours de l’alliance Atlantique à Washington, D.C.
L’Allemagne, la Roumanie et les États-Unis fourniront conjointement à l’Ukraine des batteries de missiles Patriot supplémentaires, alors que les Pays-Bas et d’autres partenaires enverront ce qu’un communiqué commun des dirigeants eta qualifié de composants Patriot supplémentaires. L’Italie enverra un système SAMP-T supplémentaire. Au total, cinq systèmes seront pourvus dans le cadre de cet effort.
Mais les mois à venir verront également les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN envoyer à l’Ukraine “des dizaines de systèmes de défense aérienne tactiques supplémentaires“, a déclaré Biden.
Il s’agit notamment des systèmes NASAMS, HAWK, IRIS T-SLM, IRIS T-SLS et Gepard.
Le président américain a également évoqué une annonce antérieure selon laquelle les États-Unis allaient suspendre leurs exportations de centaines de munitions d’interception pour la défense aérienne vers d’autres alliés et partenaires pour les rediriger plutôt vers Kiev, alors que le pays continue de faire face aux barrages d’attaques de drones et de missiles balistiques russes.
Biden a soutenu que la Russie échouait dans ce qu’il a qualifié de choix de guerre contre l’Ukraine, affirmant qu’au cours des deux années où elle a mené le conflit, elle a subi des pertes pharamineuses, avec plus de 350 000 soldats morts et blessés. Près d’un million d’autres Russes ont fui le pays parce qu’ils ne voient plus d’avenir en Russie, a-t-il ajouté.
S’exprimant avant Biden, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré qu’une victoire russe en Ukraine risquerait d’enhardir les principaux alliés internationaux de la Russie, posant ainsi des défis majeurs à la sécurité mondiale.
Le coût le plus gros et le risque le plus grand se poseront si la Russie gagne en Ukraine. Nous ne pouvons pas permettre que cela se produise, a-t-il déclaré.
Non seulement cela encouragerait le président Poutine, mais cela encouragerait également d’autres dirigeants autoritaires en Iran, en Corée du Nord et en Chine. Ils soutiennent tous la guerre brutale de la Russie. Ils veulent tous l’échec de l’OTAN. L’issue de cette guerre façonnera donc la sécurité mondiale pour les décennies à venir. Le moment est venu de défendre la liberté et la démocratie, et c’est en Ukraine, a-t-il ajouté.
Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué de multiples réactions à l’échelle internationale notamment de l’Union européenne et des États-Unis, ainsi que l’imposition de sanctions financières et économiques inédites et des plus sévères à l’endroit de Moscou.
La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones majoritaires dans les régions séparatistes du Donbass, notamment celles de Donetsk et de Lougansk qui souhaitaient obtenir leur indépendance de l’Ukraine et qui ont fini par être annexées par la Russie suite à deux référendums tenus en septembre 2022 dans ces territoires.
La Russie pose, par ailleurs, comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l’Ukraine à ses plans d’adhésion à des entités et alliances militaires, dont l’Otan, et l’adoption d’un statut de neutralité totale, ce que Kiev considère comme étant une ingérence dans sa souveraineté.