Combats dans la région frontalière de Kursk entre les armées russe et ukrainienne

Le ministère de la Défense russe a annoncé samedi 10 août avoir déployé des tanks dans la zone frontalière de Kursk avec l’Ukraine et détruit un véhicule blindé ukrainien.

Des images diffusées par le ministère montrent des équipes de tanks et une unité de drone FPV localisant et frappant un objectif.

En réponse à ce qu’il décrit comme l’attaque ukrainienne la plus importante contre son territoire depuis le début de la guerre en 2022, la Russie a instauré un régime de sécurité renforcé dans trois régions frontalières.

Cette décision intervient après qu’une incursion ukrainienne ait eu lieu tôt mardi matin, avec des forces ukrainiennes ayant franchi la frontière russe et pénétré dans certaines parties occidentales de la région de Kursk, dans un coup de force surprenant qui pourrait viser à obtenir un avantage dans d’éventuelles négociations de cessez-le-feu après les élections américaines.

L’armée russe, elle, continue de repousser la tentative d’incursion frontalière des forces armées ukrainiennes, a déclaré le ministère de la Défense russe, précisant qu’elle avait recours à l’aviation et à l’artillerie pour frapper les troupes et les équipements militaires ukrainiens sur le territoire russe.

Les armées de Moscou et de Kiev se livrent samedi pour le cinquième jour consécutif des combats en Russie, dans la région frontalière de Kursk, où l’incursion ukrainienne fait courir des risques à une centrale nucléaire locale, selon l’agence nucléaire russe.

Le président Vladimir Poutine a qualifié cette incursion de provocation majeure, tandis que le général en chef russe, Valery Gerasimov, a déclaré mercredi que l’incursion ukrainienne avait été contenue. Cependant, jusqu’à présent, la Russie n’a pas réussi à repousser les forces ukrainiennes au-delà de la frontière.

Les actions de l’armée ukrainienne constituent une menace directe pour la centrale nucléaire de Kursk, a indiqué Rosatom dans un communiqué cité par les agences de presse nationales russes. En ce moment, il y a un réel danger de frappes et de provocations de la part de l’armée ukrainienne, ajoute le texte.

Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, avait déjà appelé dans un communiqué à une retenue maximale afin d’éviter un accident nucléaire. La mission russe dit avoir informé l’AIEA que des fragments et des restes, vraisemblablement des morceaux de roquettes interceptées, ont été retrouvés jeudi sur le site de la centrale.

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