L’ONU adopte une résolution appelant à mettre une fin rapide au conflit entre la Russie et l’Ukraine

Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté lundi une résolution appelant à mettre une fin rapide au conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine et à une paix durable.

Exprimant sa tristesse face aux pertes en vies humaines causées par cette guerre qui a duré trois ans, la résolution a réaffirmé la mission première de l’ONU, qui est de maintenir la paix et la sécurité internationales.

Bien que les efforts fournis par le Royaume-Uni et les membres de l’Union européenne au Conseil pour renforcer le ton n’aient pas abouti, la résolution proposée par les États-Unis a recueillis 10 voix pour et cinq abstentions, celles de la Grèce, de la France, de la Slovénie, du Danemark et du Royaume-Uni.

Le texte adopté a souligné la nécessité d’une résolution pacifique du conflit, conformément aux principes énoncés dans la Charte des Nations unies.

Il n’a toutefois pas explicitement reconnu l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, un point de discorde entre certains États membres.

Avant le vote, les membres du Royaume-Uni et de l’UE ont proposé des amendements visant à clarifier la nature du conflit, notamment en remplaçant l’expression conflit Russie-Ukraine par l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Fédération de Russie.

Les amendements proposées n’ont pas été inclus dans le texte final.

Après le vote, l’ambassadrice britannique auprès de l’ONU, Barbara Woodward, a critiqué la formulation de la résolution, affirmant qu’aucune paix ne sera durable sans le consentement de l’Ukraine. Nous regrettons que nos propositions, qui clarifiaient ces points, n’aient pas été prises en compte et, par conséquent, nous ne pouvons pas soutenir cette résolution.

Nous partageons, toutefois, l’ambition de trouver une fin durable à cette guerre, soutenue par des dispositifs de sécurité solides qui garantissent que l’Ukraine n’aura plus jamais à faire face à une attaque de la Russie, a-t-elle déclaré.

L’envoyé slovène auprès de l’ONU, Samuel Zbogar, a également commenté la résolution après le vote, rappelant un dicton qui dit qu’une personne convaincue contre sa volonté est toujours contre vous.

Il y aura la paix, mais elle doit être juste et elle doit durer, a-t-il dit, ajoutant que malheureusement, le texte soumis au vote ne répond pas à nos exigences minimales.

L’envoyée danoise auprès des Nations unies, Christina Markus Lassen, a fait écho à ses collègues européens en déclarant : Nous devons rejeter la fausse équivalence entre agresseur et victime.

Elle a également exprimé son soutien au peuple ukrainien et a souligné que le Danemark ne vous imposera pas la paix. Nous travaillerons avec vous.