Trump accuse Zelensky de ne pas être prêt pour la paix avec la Russie

Le président américain Donald Trump a accusé vendredi son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de ne pas être prêt pour la paix avec la Russie tant que les États-Unis étaient impliqués, lui reprochant également d’avoir manqué de respect à son pays au sein même du Bureau ovale.

Le président Zelensky n’est pas prêt pour la paix si l’Amérique est impliquée parce qu’il estime que notre implication lui donne un gros avantage dans les négociations avec la Russie, a affirmé M. Trump sur son réseau Truth Social. Il a manqué de respect aux États-Unis dans leur cher Bureau ovale. Il pourra revenir quand il sera prêt pour la paix, a-t-il ajouté.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit vendredi à la Maison Blanche devant Donald Trump qu’il ne voulait pas faire de compromis avec le tueur Vladimir Poutine.

Dans une scène d’une tension inouïe, Donald Trump et Volodymyr Zelensky se sont publiquement affrontés dans le Bureau ovale, le président américain exigeant de son invité, en haussant la voix, qu’il se montre reconnaissant.

Le pugilat a été lancé par le vice-président JD Vance, qui a reproché au président ukrainien, venu chercher le soutien de Washington après trois années de guerre contre la Russie, de manquer de respect aux Américains.

Puis Donald Trump a embrayé, pour reprocher à Volodymyr Zelensky de s’être mis en très mauvaise posture et lancer qu’il n’avait pas les cartes en main. Il l’a ensuite menacé : Concluez un accord (avec la Russie) ou nous vous laissons tomber, en jugeant qu’il serait très difficile de négocier avec le dirigeant ukrainien.

La visite avait déjà commencé sur une note inconfortable, le président américain notant lors de l’arrivée de Volodymyr Zelensky, habillé comme à son habitude dans une tenue aux accents militaires, et non en costume-cravate : Il s’est fait très élégant aujourd’hui.

Sans que l’on ne sache s’il s’agissait d’une blague ou d’une critique voilée.

Dans le Bureau ovale, le chef d’Etat ukrainien avait, avant que la rencontre ne tourne au pugilat, assuré que Donald Trump était du côté de l’Ukraine, et le républicain de 78 ans s’était félicité de conclure un accord très équitable sur l’accès aux ressources ukrainiennes.

Mais Volodymyr Zelensky a aussi affirmé qu’il ne fallait pas faire de compromis avec Vladimir Poutine, qu’il a qualifié de tueur, alors que Donald Trump a noté qu’il avait eu de nombreuses conversations récemment avec le président russe, dont il s’est rapproché de manière spectaculaire après son retour au pouvoir le 20 janvier dernier.

L’Ukraine et l’Europe ont suivi avec inquiétude le rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine, qui se sont longuement parlé le 12 février et qui ont lancé des négociations pour mettre fin à la guerre, avec l’objectif, pour l’impatient milliardaire républicain, d’aller vite.

Le président américain répète qu’il a confiance dans le président russe, malgré les avertissements répétés de Londres et Paris sur la fragilité de toute trêve qui ne serait pas accompagnée d’un solide dispositif de contrôle et de sécurité garanti par l’Amérique.

Jeudi, il s’est dit convaincu que Vladimir Poutine tiendrait parole en cas de cessez-le-feu.

Donald Trump refuse de considérer Moscou comme responsable de la guerre. Il a totalement fermé la porte à une potentielle adhésion à l’Otan, espérée par Volodymyr Zelensky, en l’invitant à oublier une telle perspective.

 

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