Kaïs Saïed nomme un conseil de la magistrature provisoire
Le président tunisien Kaïs Saïed a publié samedi un décret établissant un Conseil supérieur de la magistrature (CSM) provisoire, remplaçant effectivement le président du Conseil, a annoncé la présidence tunisienne sur sa page Facebook.
Après avoir annoncé, il y a quelques jours, la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le président Kaïs Saïed a nommé samedi un conseil de la magistrature provisoire. Créée en 2016 pour nommer les juges, l’instance est accusé par le président de « partialité » et d’être sous l’influence du parti islamo-conservateur Ennahdha.
Kaïs Saïed a décrété la semaine dernière la dissolution de cet organisme indépendant chargé de nommer les juges, l’accusant de corruption et de partialité.
Selon le communiqué de la Présidence de la République, Saied a réitéré son respect de l’indépendance de la justice, et rappelé que la souveraineté appartient au peuple et que la séparation des pouvoirs consiste à réaliser un équilibre entre eux.
Le Président tunisien a souligné la nécessité de purger le pays de tous les aspects de la corruption, et que cela passe par l’instauration d’un système judiciaire juste dans lequel tous les citoyens sont égaux devant la loi.
La Présidence tunisienne a indiqué que Saïed avait tenu une réunion, samedi soir, au palais de Carthage, avec la ministre de la Justice, Leila Jaffal, en présence de la cheffe du gouvernement Najla Bouden, au cours de laquelle il a renouvelé son respect pour l’indépendance de la justice.
Le président de la République a pris connaissance du bilan de la participation de Mme. Bouden au sommet tenu hier à Brest, en France.
L’entretien a également porté sur la situation socio-économique et la nécessité de relever les défis après la purge de tous les secteurs de la corruption, et réaliser les aspirations du peuple tunisien à la liberté et à la dignité.
Le Président tunisien a affirmé que « le silence est coupable face à l’injustice soulignant que c’est la raison pour laquelle le Conseil supérieur de la magistrature a été dissous et remplacé par un autre, provisoirement, en vue de mettre fin à l’impunité ».
par: Arab Observer