La Russie et les États-Unis nomment deux négociateurs
Lors de sa conférence de presse annuelle, Vladimir Poutine a jugé positives les réactions américaines aux exigences russes pour une désescalade de la crise russo-occidentale. Deux négociateurs ont été nommés pour entamer des discussions à Genève en janvier 2022.
Des négociations qui seront menées par Jake Sullivan côté américain et Iouri Ouchakov, côté russe.
Après des semaines de discours belliqueux de la part des responsables et des médias russes, le président russe a jugé « positives » les premières réactions américaines aux exigences russes pour une désescalade de la crise russo-occidentale autour de l’Ukraine, avec l’annonce du début des négociations à Genève en janvier.
« Il ne doit plus y avoir de nouveau mouvement de l’Otan vers l’Est. La balle est dans leur camp », a lancé Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse annuelle.
D’un côté, un conseiller à la sécurité nationale, de l’autre, un diplomate de carrière. Jake Sullivan, 45 ans, avocat et juriste avant de devenir haut fonctionnaire, découvre l’administration américaine en 2008, auprès des démocrates.
C’est cette même année que Iouri Ouchakov quitte Washington et le poste d’ambassadeur de Russie qu’il occupait depuis 1999.
Âgé aujourd’hui de 74 ans, l’actuel conseiller diplomatique du Kremlin est diplômé du prestigieux Institut d’État des relations internationales de Moscou. Il occupe cette fonction auprès de Vladimir Poutine depuis 2012.
Passé par Yale et Oxford, Jake Sullivan a été chef de cabinet adjoint d’Hillary Clinton, alors secrétaire d’État, et directeur du Policy Planning, le laboratoire des idées nouvelles en matière de diplomatie et de relations internationales. Il sera son conseiller diplomatique lors de la présidentielle contre Donald Trump en 2016. Auparavant, sous la présidence Obama, il a été émissaire secret des États-Unis auprès de l’Iran sur le dossier du nucléaire.
Les deux hommes ont déjà eu plusieurs échanges téléphoniques dans le courant du mois, pour tenter de désamorcer la crise et éloigner le risque d’un conflit armé, avant d’entamer leurs négociations de visu à Genève le mois prochain.
par: Arab Observer