Deux roquettes près de l’ambassade américaine dans la zone verte de Bagdad

Deux roquettes sont tombées samedi sur une base aérienne abritant des forces américaines au nord de la capitale irakienne, au moment où la Zone verte de Bagdad, qui abrite l’ambassade américaine, était elle-même visée par des tirs de mortier.

La base irakienne de Balad, qui abrite des instructeurs américains, a été la cible de tirs de roquettes ce samedi 4 janvier, ont déclaré les forces de sécurité irakiennes dans un communiqué, et selon les médias, trois personnes ont été blessées.

Deux roquettes ont visé quasi-simultanément, samedi 4 janvier en début de soirée, l’ultrasécurisée Zone verte de Bagdad et une base aérienne irakienne abritant des soldats américains au nord de la capitale, selon des responsables des services de sécurité.
La Zone verte de Bagdad, où siège l’ambassade américaine, attaquée mardi par des milliers de combattants et de partisans pro-Iran en Irak, a elle été visée par deux obus de mortier.
À moins d’une centaine de kilomètres plus au nord, dans le même temps, deux roquettes Katioucha se sont abattues sur la base aérienne de Balad. Cette immense base irakienne accueille des soldats et des avions américains, ont précisé des sources de sécurité sur place.
Selon le commandement militaire irakien, il n’y a eu aucune victime dans les deux attaques. Attaques survenues alors qu’une foule d’Irakiens s’étaient rassemblés pour les funérailles du puissant général Qassem Soleimani, assassiné vendredi, sur ordre du président américain Donald Trump, dans une frappe de drone.

Depuis, les États-Unis ont déployé des soldats supplémentaires pour protéger ses diplomates et ses soldats en Irak où le sentiment anti-américain, attisé par les pro-Iran, a flambé.

Après les tirs de samedi soir, des drones américains ont survolé la base pour des missions de reconnaissance, ont ajouté les sources de sécurité.
Suite à la mort du général Souleimani, les appels à la « vengeance » se multiplient à Bagdad comme à Téhéran, alors que les Américains considèrent depuis plusieurs mois déjà que les factions armées pro-Iran en Irak sont une menace plus dangereuse pour eux que les terroristes de l’organisation État islamique.
Depuis fin octobre, treize attaques à la roquette ont visé des intérêts américains en Irak, tuant même, le 27 octobre, un sous-traitant américain sur une base du centre pétrolier du pays.
Aucune n’a été revendiquée mais Washington accuse les factions pro-Iran du Hachd al-Chaabi , coalition de paramilitaires intégrés à l’État , d’en être responsables.

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