Erdogan: La Turquie maintiendra sa présence militaire dans le nord de la Syrie
le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré que la Turquie maintiendra une présence militaire dans le nord de la Syrie « jusqu’à ce que le peuple soit libre », en critiquant les « soi-disant » élections qui s’y sont récemment déroulées.
« Nous continuerons de rester dans ce pays jusqu’à ce que le peuple syrien, notre voisin et frère, retrouve la liberté, la paix et la sécurité », a déclaré M. Erdogan lors d’un discours à Ankara.
Des élections parlementaires ont eu lieu dimanche dans les zones contrôlées par le gouvernement de la Syrie. Initialement prévus pour avril, les scrutins ont été reportés à deux reprises en raison de la pandémie de coronavirus en cours, et jusqu’à présent, les résultats des élections n’ont pas été annoncés.
Dans son discours mardi, M. Erdogan a aussi vivement décrié les « soi-disant » élections législatives organisées dimanche en Syrie, un scrutin qualifié lundi de « truqué » par Washington. Les gens votent les mains liées », a lancé le président turc.
M. Erdogan a aussi affirmé que la Turquie « suivait de près » la situation en Libye, où Ankara soutient le gouvernement de Tripoli face aux forces du maréchal Khalifa Haftar, appuyées notamment par l’Egypte, la Russie et les Emirats arabes unis.
le Parlement égyptien a approuvé lundi une possible intervention armée en Libye si les forces du gouvernement de Tripoli, appuyées par Ankara, continuent leur avancée vers l’est du pays.
« Que personne ne prenne ses désirs pour des réalités, nous ne le permettrons pas », a déclaré M. Erdogan, sans toutefois mentionner explicitement l’Egypte.
Ankara est intervenue à plusieurs reprises dans la guerre syrienne, qui dure depuis près d’une décennie. La Turquie a lancé plusieurs incursions sur le territoire syrien, ciblant principalement des forces dirigées par des Kurdes connues sous le nom de Forces démocratiques syriennes (FDS).
La Turquie a mené depuis 2016 trois incursions militaires dans le nord de la Syrie pour combattre le groupe Etat islamique (EI) et les kurdes des Unités de protection du peuple (YPG).
par: Arab Observer