Josep Borrell: L’UE devrait prendre de nouvelles sanctions ciblées contre la Russie
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a annoncé dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 septembre 2022, que l’Union européenne devrait « prendre de nouvelles sanctions ciblées » contre la Russie.
À l’issue d’une réunion extraordinaire informelle des ministres des Affaires étrangères de l’Union, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a annoncé qu’ils devraient « prendre de nouvelles sanctions ciblées » contre la Russie.
À l’issue d’une réunion extraordinaire informelle qui s’est tenue à New York, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont condamné « la dernière escalade » de Moscou dans la guerre en Ukraine et promis de nouvelles sanctions contre la Russie, a annoncé par un communiqué publié dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 septembre 2022, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Le communiqué condamne fermement l’escalade moscovite, « y compris la mobilisation partielle de réservistes et la rhétorique nucléaire irresponsable ». « Les référendums fictifs sur le territoire souverain de l’Ukraine », annoncés par les autorités prorusses dans la région occupée du Donbass, ont également été condamnés.
Enfin, Josep Borrell a également précisé sur son compte Twitter : « Nous avons décidé de présenter dès que possible des mesures restrictives supplémentaires à l’encontre de la Russie en coordination avec nos partenaires »
D’après le chef de la diplomatie européenne, les nouvelles mesures de rétorsion porteront sur « des secteurs de l’économie russe et des individus responsables de la guerre et de l’agression contre l’Ukraine ». La Commission européenne, qui est en train de préparer les textes formels, a indiqué ce jeudi qu’elles incluront « de nouveaux contrôles à l’export vers la Russie de technologies civiles », rapporte le journal Les Échos .
Elles pourraient aussi faire avancer les travaux entamés dans le cadre du G7, sur un plafonnement du prix d’achat du pétrole russe. Les nouvelles sanctions pourraient être officialisées lors de la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE, prévue le 17 octobre à Luxembourg.
Alors que le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a appelé les membres de l’Union « à faire tout leur possible pour s’assurer que l’Europe lève les sanctions au plus tard avant la fin de l’année », rapporte Le Monde , la Turquie a quant à elle annoncé ce jeudi, qu’elle réfléchissait à une suspension d’un système de paiement russe sur son sol.
Ankara avait annoncé un élargissement du champ d’application du système Mir en Turquie après une rencontre début août entre le président Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine. Mais Washington avait mis en garde trois semaines plus tard les entreprises et institutions turques faisant du commerce avec la Russie contre le risque de sanctions américaines à leur égard. Deux des plus grandes banques privées du pays, Denizbank et Isbank, ont ainsi annoncé plus tôt cette semaine suspendre l’utilisation du système de paiement Mir.
Dans la foulée de l’offensive en Ukraine, les géants mondiaux des cartes bancaires Visa et Mastercard avaient annoncé suspendre leurs activités en Russie, empêchant les cartes émises par les banques russes de fonctionner à l’étranger et les cartes étrangères de fonctionner dans le pays. Face à cette situation, Moscou a dit vouloir élargir l’utilisation de sa carte bancaire Mir dans le monde pour permettre aux Russes de pouvoir payer à l’étranger. La Banque centrale russe a toutefois reconnu la semaine dernière des « difficultés » liées aux sanctions occidentales pour étendre l’utilisation du système de paiement Mir.
par: Arab Observer