Irak: Trois roquettes tombent sur la base aérienne de Balad abritant des américains
Au moins trois roquettes seraient tombées sur la base aérienne de Balad, au nord de Bagdad, qui abrite des contractors américains.
La base aérienne de Balad, située au nord de Bagdad, a été ce lundi 3 mai la cible de tirs de roquettes, relate l’agence Reuters.
Il s’agit de la deuxième attaque de ce type en moins de 24 heures, alors que deux roquettes ont visé dimanche soir l’aéroport de Bagdad où sont également postés des soldats américains déployés dans le cadre de la coalition contre le groupe Etat islamique (EI).
Selon Reuters, au moins trois roquettes ont atteint la base qui abrite des employés américains de société militaire privée. Pour l’instant, il n’y a pas eu d’informations sur des dégâts ou des victimes, et aucun groupe armé local n’a encore revendiqué cette attaque.
Dimanche soir, deux roquettes ont visé l’aéroport de Bagdad où sont postés des soldats américains. Il s’agit de la deuxième attaque du genre en dix jours.
L’un des deux projectiles est tombé aux abords de la base aérienne de l’aéroport de Bagdad, où sont postées les troupes de la coalition antidjihadistes emmenée par Washington, a précisé un responsable des services de sécurité.
Le second a été intercepté par des systèmes de défense C-RAM, des batteries anti-aériennes installées par les Américains pour protéger leurs hommes à Bagdad et au Kurdistan irakien après des dizaines d’attaques à la roquette, a poursuivi le responsable sous le couvert de l’anonymat.
L’attaque de dimanche n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, mais Washington accuse régulièrement les groupes armés irakiens proches de l’Iran, légion en Irak, de viser ses troupes et ses diplomates à Bagdad et sur les différentes bases militaires où ils se trouvent à travers le pays.
Ces tirs sont parfois revendiqués par des groupuscules obscurs, en réalité des faux-nez des groupes armés pro-Iran présents de longue date dans le pays, estiment les experts en citant les discours de leurs leaders qui menacent régulièrement de «frapper plus souvent et plus fort» les 2500 soldats américains encore stationnés en Irak.
Au total, près d’une trentaine d’attaques, à la bombe ou à la roquette, ont visé des convois logistiques irakiens de la coalition, des bases abritant des soldats américains ou des représentations diplomatiques américaines depuis l’arrivée au pouvoir fin janvier de Joe Biden.
Le 18 avril, l’agence Reuters avait annoncé que la base de Balad avait été visée par cinq roquettes de type Katioucha. Le porte-parole de l’opération Inherent Resolve, Wayne Marotto, avait plus tard affirmé qu’il n’y avait pas de soldats américains sur la base à ce moment-là.
Cette région est la cible d’attaques similaires fréquentes, non revendiquées, qui ont eu lieu pendant la présidence de Donald Trump et après l’arrivée au pouvoir de Joe Biden. Les attaques ne font pas de dégâts ou de victimes. Washington en rejette généralement la responsabilité sur les groupes armés irakiens pro-Iran.
par: Arab Observer