La coalition internationale repositionne ses troupes en Irak
La coalition internationale antiterroristes emmenée par Washington repositionne ses troupes en Irak avec notamment le départ d’un nombre minime de soldats du pays, ont indiqué mardi des responsables.
Ce repositionnement intervient plus de deux ans après l’annonce par Bagdad de la victoire sur le groupe terroriste État islamique (EI) et au moment où les attaques contre les troupes de la coalition en Irak se sont multipliées depuis six mois.
La coalition, qui compte des dizaines d’États membres, « redéploie ses troupes postées sur des bases peu importantes », a affirmé le porte-parole de la coalition à Bagdad, le colonel américain Myles Caggins.
Cette opération a commencé mardi et en soirée 300 soldats basés à Al-Qaïm, sur la frontière avec la Syrie, auront quitté cette base, a précisé un autre responsable de la coalition sous le couvert de l’anonymat.
Seules des troupes irakiennes seront désormais maintenues sur cette base, comme ce sera le cas dans une dizaine d’autres bases dans le pays après le départ des soldats de la coalition, a-t-il ajouté.
« C’est historique », assure ce responsable.
Un nombre peu important de soldats ont déjà été transférés avec leur armement vers des positions de la coalition dans la Syrie en guerre. D’autres iront sur d’autres bases en Irak ou au Koweït voisin, importante base de repli américaine et internationale.
Le même responsable a démenti tout lien entre ce redéploiement et la multiplication des attaques à la roquette, qui ont tué la semaine dernière trois Américains et une soldate britannique, et dont la dernière a eu lieu mardi.
En janvier dernier, le parlement irakien a voté en faveur du départ des troupes étrangères d’Irak, dont les quelque 5.200 soldats américains.
Un responsable américain, qui a également requis l’anonymat, a lui affirmé que trois bases en Irak seraient vidées des troupes de la coalition et l’ensemble de leur personnel relocalisé.
Outre Al-Qaïm, les bases d’al-Qayyara et K1 à Kirkouk, dans le nord, seront entièrement restituées aux Irakiens d’ici fin avril, a-t-il ajouté, sans que ces repositionnements n’aient d’impact majeur selon lui sur le nombre de soldats étrangers en Irak.
« Il n’y a pas eu de déclencheur, mais les violences ont contribué à agir rapidement », a-t-il ajouté, interrogé sur la multiplication des attaques.
Les bases d’al-Qayyara et Kirkouk ont été visées par les attaques mais pas celle d’Al-Qaïm.
par: Arab Observer