Une réunion de la Ligue arabe pour discuter de la crise en Ukraine

L’Égypte arabe a appelé à une réunion d’urgence du Conseil de la Ligue arabe au niveau des délégués, afin de discuter des développements actuels en Ukraine, et cela dans le contexte de l’opération militaire spéciale russe contre l’Ukraine.

La Ligue arabe va organiser lundi une réunion extraordinaire consacrée à l’opération militaire russe de l’Ukraine, alors que la plupart des 22 pays de ce bloc régional en perte de vitesse n’ont jusqu’ici pas clairement pris position dans ce conflit.

Cette réunion se tiendra lundi matin au niveau des représentants permanents des Etats au siège de la Ligue au Caire, a indiqué dimanche Houssam Zaki, numéro deux de l’organisation.

Les monarchies du Golfe, longtemps alignées sur les Etats-Unis, sont restées en majorité silencieuses après l’offensive de la Russie, avec laquelle elles ont renforcé leurs liens dans divers domaines, dont l’énergie, les finances et la sécurité.

Vendredi, les Emirats arabes unis se sont d’ailleurs abstenus lors d’un vote au Conseil de sécurité de l’ONU sur une résolution co-écrite par les Etats-Unis et l’Albanie demandant à Moscou de retirer ses troupes d’Ukraine. L’Egypte, poids lourd régional qui a réclamé la réunion d’urgence de la Ligue, tente elle aussi de ménager les deux camps.

Le président syrien Bachar el-Assad a qualifié vendredi l’invasion de l’Ukraine de « correction de l’Histoire », lors d’un entretien téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine, dont les troupes le soutiennent sur son sol.

La Syrie, suspendue de l’organisation fin 2011 au début du conflit dans ce pays, ainsi que l’Algérie et le Soudan, historiquement liés à l’Union soviétique puis à la Russie par des accords militaires, semblent pencher nettement côté russe.

En outre, des responsables soudanais continuent dimanche leur tournée dans différents ministères à Moscou, malgré la violence des combats entre troupes russes et ukrainiennes. La guerre pourrait avoir d’importantes répercussions dans le monde arabe, dont des milliers de ressortissants, principalement des étudiants, sont pris au piège en Ukraine.

Surtout, elle a déjà fait flamber le prix du blé, dont la Russie et l’Ukraine sont parmi les plus grands exportateurs, faisant planer le spectre d' »émeutes du pain » dans une région où des révoltes populaires sont régulièrement écrasées dans le sang.

par: Arab Observer

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