L’AIEA tente de trouver un accord avec l’Iran
L’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont dit samedi vouloir résoudre les questions en suspens en adoptant une approche « pragmatique ». Le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, effectue une visite à Téhéran pour relancer l’accord conclu en 2015 à Vienne.
Rafael Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), est arrivé, samedi 5 mars, à Téhéran dans l’espoir de relancer l’accord de Vienne conclu en 2015 entre Téhéran et les grandes puissances.
La visite de Rafael Grossi s’inscrit dans le cadre des efforts menés à Vienne pour sauver l’accord de 2015. Conclu par l’Iran d’un côté, et par les États-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l’Allemagne de l’autre, cet accord est censé empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique, une intention qu’a toujours nié ce pays.
Rafael Grossi doit entamer ses discussions avec le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian. Avant son arrivée, le directeur général avait affirmé que l’AIEA « n’abandonnerait jamais » ses efforts pour que l’Iran fournisse des clarifications sur la présence de matière nucléaire dans des sites non déclarés sur son territoire.
« Nous avons décidé d’examiner les questions avec une approche pragmatique (…), de manière approfondie, mais aussi avec une intention claire d’arriver à (…) un résultat », a déclaré Rafael Grossi lors d’une conférence de presse avec le président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Eslami.
« Nous sommes arrivés à la conclusion que l’Iran et l’AIEA échangent des documents au plus tard à Khordad (mois iranien qui débute le 22 mai, NDLR), afin de résoudre ces questions (…) comme prévu dans les pourparlers à Vienne » et ainsi lever les derniers obstacles, a indiqué de son côté Mohammad Eslami.
Cette annonce est intervenue peu de temps avant une déclaration de la Russie qui exige désormais des garanties de la part des États-Unis avant de soutenir un nouvel accord, ce qui pourrait anéantir les espoirs de conclusion rapide.
« Nous avons demandé à nos collègues américains des garanties écrites (…) que les sanctions ne toucheront pas à notre droit à une libre et entière coopération commerciale, économique, d’investissement et technico-militaire avec l’Iran », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d’une conférence de presse.
Mais les États-Unis s’en sont retirés en 2018 sous la présidence de Donald Trump et ont rétabli leurs sanctions qui asphyxient l’économie iranienne. En riposte, Téhéran s’est largement affranchi des restrictions à ses activités nucléaires.
Téhéran demande la clôture de l’enquête de l’AIEA pour parvenir à un compromis à Vienne qui permettrait de sauver l’accord de 2015. « Maintenant que les pourparlers de Vienne sont en phase finale, c’est l’une des lignes rouges de l’Iran de clore définitivement le dossier de ces allégations pour ne pas causer plus de problèmes à notre pays », a ajouté Mohammad Eslami.
par: Arab Observer