L’arrestation de l’ancien ministre de l’Environnement, Riadh Mouakhar

Le Parquet auprès du Tribunal de première instance de Tunis a ordonné aux agents de la direction de la police judiciaire de placer en garde à vue l’ancien ministre de l’Environnement, Riadh Mouakhar.

Cette décision intervient dans le cadre d’une affaire de suspicions de corruption financière et administrative selon des sources informées.

En 2017, une information judiciaire avait été ouverte par le ministère public contre Riadh Mouakher, alors ministre des Affaires locales et de l’environnement et son ancien conseiller Mounir Ferchichi.

L’enquête avait été ouverte suite aux déclarations faites par l’ancienne députée Samia Abbou selon lesquelles, le ministre aurait désigné un conseiller suspecté de corruption.

Samedi, la police tunisienne avait arrêté l’homme d’affaires Kamel Eltaïef, très influent dans les milieux politiques et longtemps l’éminence grise du président déchu Zine el Abidine Ben Ali, ainsi que deux opposants, Abdelhamid Jelassi, ex dirigeant d’Ennahdha et un militant politique, Khayam Turki.

Ces arrestations surviennent dans le cadre d’un coup de filet lancé par les services de sécurité tunisiens et au cours duquel des militants politiques, d’anciens magistrats et un influent homme d’affaires ont été interpellés.

La campagne tunisienne d’arrestations comprenait également le chef de la Fraternité, l’ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri, son fils aîné, le directeur général de Mosaïque Radio (en privé) Noureddine Boutar, et l’avocat Al-Azhar Al-Akrami.

La police tunisienne a également arrêté, Issam Chebbi, chef de file du Parti républicain, Chaima Issa, une activiste ayant pris part à la révolution de 2011, et encerclé le domicile de Jawher Ben Mbarek, un détracteur du président Kaïs Saïed. Ces trois opposants sont proches du Front de salut national, une coalition que le chef de l’État a accusée d’être « payée » et composée de criminels.

Le président tunisien a accusé un certain nombre de détenus d’être impliqués dans un complot contre la sécurité intérieure et extérieure de l’État et d’avoir créé des crises liées à la distribution de biens et à la hausse des prix, appelant à la nécessité de les tenir pour responsables et non impunis, et demandant juges pour appliquer la loi et purifier le pays.

par: Arab Observer

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page