Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a été ramené chez lui
Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a été ramené chez lui mardi soir et reste «sous surveillance renforcée» au lendemain du coup d’État mené par le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, et contesté par des manifestants qui ont de nouveau essuyé des tirs de grenades lacrymogènes.
Au même moment, rappelle le bureau du Premier ministre Abdallah Hamdok, tout juste revenu avec son épouse à son domicile, plusieurs ministres et dirigeants politiques sont toujours en état d’arrestation dans des endroits inconnus.
Les Soudanais, sortis en masse pour tenter de relancer une transition post-dictature brutalement interrompue lundi matin, ne cessent de réclamer l’aide de la communauté internationale, le Conseil de sécurité de l’ONU a renoncé à dénoncer le putsch «dans les termes les plus forts», assure un diplomate.
Pour le second jour consécutif, des milliers de Soudanais ont manifesté contre l’armée à Khartoum, bloquant les rues du centre-ville avec des pierres, des branchages et des pneus brûlés, tandis que les forces de sécurité ont été déployées avec leurs blindés sur les ponts et grands axes.
En face, les forces de l’ordre, selon des militants, ont arrêté plusieurs dirigeants de partis politiques, attaqué des étudiants sur le campus de l’Université de Khartoum et tiré des grenades lacrymogènes pour disperser des manifestants dans le remuant quartier de Bourri, dans l’est de la capitale.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s’est entretenu par téléphone mardi avec Abdallah Hamdok, selon un communiqué du département d’État.
«Le secrétaire d’État se réjouit de la libération du Premier ministre et renouvelle son appel aux forces militaires soudanaises pour qu’elles libèrent tous les dirigeants civils en détention et garantissent leur sécurité», a ajouté le porte-parole du département d’Etat, Ned Price, dans le communiqué.
par: Arab Observer