Le président russe Vladimir Poutine entame une visite officielle en Chine
Une rencontre au sommet. Le président chinois Xi Jinping a reçu ce jeudi 16 mai son homologue russe Vladimir Poutine, lors d’une cérémonie d’accueil en grande pompe à Pékin (Chine), devant l’immense Palais du peuple qui donne sur la place Tiananmen. Xi Jinping et Vladimir Poutine se sont serré la main, tandis qu’une fanfare jouait les hymnes russes et chinois, selon des images de la télévision d’Etat CCTV.
Pour son premier voyage à l’étranger depuis son investiture à un cinquième mandat au Kremlin, Vladimir Poutine est en Chine, jeudi 16 et vendredi 17 mai, un déplacement particulièrement scruté. Il devrait notamment se rendre dans un institut de technologie placé sous sanctions américaines.
Cette visite d’Etat répond au voyage effectué à Moscou par le président chinois, Xi Jinping, en mars 2023 et se tient l’année du 75e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. En plus de Pékin, M. Poutine se rendra à Harbin, dans le Heilongjiang, dans le nord-est de la Chine.
Malgré le caractère presque routinier des rencontres entre les présidents russe et chinois – ils se voient au moins trois fois par an dans des cadres multilatéraux (sommets du G20, des BRICS et de l’Organisation de coopération de Shanghaï) –, ce déplacement revêt un caractère particulier. Pour la partie russe, il s’agira de tester les limites d’une amitié qui fut justement déclarée, en février 2022, vingt jours avant l’invasion de l’Ukraine, « sans limites ».
Le voyage officiel de deux jours du dirigeant russe intervient alors que les forces de son pays ont lancé la semaine dernière une offensive dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine. Il s’agit de l’incursion frontalière la plus importante depuis le début de l’invasion à grande échelle, forçant près de 8000 personnes à fuir leurs foyers.
Parallèlement aux efforts de Moscou pour tirer parti de ses acquis dans la région voisine du Donetsk, la guerre qui dure depuis deux ans est entrée dans une phase critique pour l’armée ukrainienne, épuisée, qui attend de nouveaux approvisionnements en missiles antiaériens et en obus d’artillerie de la part des États-Unis.
«Nous n’avons jamais refusé de négocier, a déclaré M. Poutine, cité par l’agence Xinhua. Nous souhaitons un règlement global, durable et juste de ce conflit, par des moyens pacifiques.»