Le Soudan, l’Égypte et l’Éthiopie reprendront les négociations sur le barrage de la Renaissance
Le Soudan, l’Égypte et l’Éthiopie reprendront mardi les négociations pour tenter d’aplanir les divergences sur la question du méga-barrage en cours de construction par Addis Abeba sur le Nil, a annoncé lundi le ministère soudanais de l’irrigation.
La rencontre entre les ministres de l’irrigation et de l’eau des trois pays aura lieu par visioconférence, précise le ministère dans un communiqué, ajoutant que trois observateurs, notamment des États-Unis et de l’Union européenne, y seront conviés.
Appelée à devenir la plus grande installation hydroélectrique d’Afrique, le Grand barrage de la Renaissance (Gerd) que l’Éthiopie construit sur le Nil Bleu (qui rejoint au Soudan le Nil Blanc pour former le Nil) est une source de fortes tensions entre Addis Abeba et Le Caire depuis 2011.
Les États-Unis et la Banque mondiale parrainent depuis novembre 2019 des discussions visant à trouver un accord entre les trois pays, après neuf années de blocage dans les négociations. En mai, l’Égypte avait dit accepter de reprendre les négociations sur le remplissage du réservoir du barrage pour “parvenir à un accord juste, équilibré et global”, alors que le Soudan a rejeté l’accord proposé par l’Éthiopie concernant le remplissage du réservoir, en arguant de “problèmes techniques et juridiques”.
Le Soudan, l’Égypte craignent que le barrage de 145 mètres de haut ne restreigne leur accès à l’eau lorsque le réservoir commencera à être rempli en juillet, selon la date initialement indiquée par l’Éthiopie. Par contre, le Soudan pourrait en tirer certains avantages comme la fourniture d’électricité et la régulation des crues du fleuve.
Le Nil, qui coule sur quelque 6.000 kilomètres, est une source d’approvisionnement en eau et en électricité essentielle pour une dizaine de pays d’Afrique de l’Est.
par: Arab Observer