Les associations tunisiennes condamnent l’appel d’Ennahdha aux pays étrangers à violer la souveraineté tunisienne

Les associations tunisiennes ont fermement condamné  » l’entêtement » du mouvement Ennahdha et d’un certain nombre de partis politiques et de personnalités inciter les Etats étrangers à intervenir dans les affaires de la Tunisie.

Vingt-trois associations tunisiennes ont fermement condamné  » l’entêtement » d’Ennahdha  et d’un certain nombre de partis politiques et de personnalités, plus récemment l’ancien Président Moncef Marzouki, lors d’une manifestation dans la capitale française le 9 octobre, à inciter les Etats étrangers à intervenir dans les affaires de la Tunisie et à violer sa souveraineté, en raison de ce qu’ils appellent le « coup d’Etat » du président Kais Said contre la Constitution et son penchant pour « le pouvoir personnel « .

Dans une déclaration conjointe publiée mardi, les signataires regrettent les campagnes que le mouvement Ennahdha et ses alliés continuent à mener pour induire en erreur l’opinion publique mondiale et plus particulièrement le Congrès et l’administration américaine et les monter contre la Tunisie.

Les associations signataires les plus importants de la déclaration sont : Association Attalaki pour la liberté et l’égalité, Association pas de paix sans justice , Association Tunisienne d’Action Culturelle, Association tunisienne de défense des valeurs universitaire, Association Vigilance pour la démocratie et l’Etat civique, Centre de Tunis pour la liberté de la presse, Coalition tunisienne pour l’abolition de la peine de mort

Tout en mettant en garde contre la gravité de cette incitation, les associations la considèrent comme un stigmate d’infamie sur le front de ces hommes politiques dont certains sont au pouvoir depuis 2011 et dont la participation a conduit à accorder la priorité à leurs intérêts partisans et personnels, à la dégradation des conditions politiques, économiques et sociales, à la propagation de la corruption et la division des Tunisiens, d’une manière sans précédent depuis l’indépendance, lit-on dans le texte de la déclaration.

Les associations tunisiennes affirment faire la distinction entre le droit de chacun à utiliser les mécanismes de plainte et de recours autorisés par les conventions internationales et régionales relatives aux droits de l’homme et l’appel à une intervention directe dans les affaires internes du pays.

Ils critiquent l’obstination de ces politiciens à suivre l’exemple de nombreux hommes politiques dans différentes parties du monde, en particulier en Afrique et dans la région arabe, qui ont fait appel dans le passé à des Etats européens et américains pour soumettre leurs adverdsaires.  » Leurs pays n’en ont récolté que la perte de leur souveraineté et l’occupation de leurs territoires, et plus de violence, de conflits sanglants, de sous-développement et de dégradation dans tous les domaines « .

Sur un autre plan, les associations signataires condamnent les attaques odieuses contre les journalistes, ceux de la télévision nationale en particulier, commises au vu et au su de députés nahdhaouis gelés et de leurs alliés et les graves menaces à leur sécurité proférées par des participants à la manifestation hostile au président Saied qui a eu lieu le 10 octobre sur l’Avenue Bourguiba dans la capitale.

L’ancien président de la République Moncef Marzouki, est apparu récemment dans une séquence vidéo publiée sur les réseaux sociaux où il appelle la France à refuser ce qu’il qualifie de « coup d’Etat » en Tunisie et à ne pas soutenir le président Kais Saied.

Il avait participé à un rassemblement de protestation dans la capitale française organisé samedi contre les mesures exceptionnelles.

par: Arab Observer

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