Les services de renseignement turcs arrêtent des officiers et conseillers militaires en Libye
Des sources libyennes ont déclaré mercredi que les services de renseignement turcs avaient arrêté des officiers qui avaient rédigé des lettres secrètes recommandant la nécessité de quitter la Libye, tandis que certains conseillers militaires avaient été renvoyés à la retraite en raison de la découverte de personnes formées pour porter des idées extrémistes qui nuiraient à l’avenir aux forces du pays dans les prisons.
Et que les milices armées du régime turc pratiquaient la torture contre des agents de sécurité qui refusaient d’arrêter des civils dans la capitale libyenne, Tripoli.
Les sources ont confirmé que les milices torturaient systématiquement des civils dans la capitale, Tripoli, soulignant qu’elles avaient saisi l’argent de citoyens libyens.
Ankara a également emprisonné des soldats turcs qui ont refusé de participer à des opérations militaires en Libye.
Il est à noter qu’Ankara a, au cours des derniers mois, accru son ingérence dans le dossier libyen, soutenant le gouvernement de réconciliation face à l’armée nationale, avec des armes et du matériel. Il a également transferé des milliers de mercenaires syriens et les a poussés dans des batailles dans la capitale, Tripoli.
Le Parlement turc a approuvé mardi une motion prolongeant de 18 mois le déploiement des militaires en Libye. La présidence du régime turc a présenté le mémorandum et l’a justifié par la possibilité d’un conflit persistant entre le gouvernement Sarraj et l’armée nationale libyenne dirigée par le maréchal Khalifa Haftar.
Elle s’inscrivait dans le cadre d’un rapprochement entre Ankara et le GNA, illustré par un accord de coopération militaire et sécuritaire et un accord controversé de délimitation maritime conclus en novembre 2019 entre M. Sarraj et le président turc Recep Tayyip Erdogan, alors le gouvernement a obtenu le soutien turc de Tripoli, notamment par l’envoi de conseillers militaires et de drones.
Il est à noter que la nouvelle mesure turque contredit les efforts politiques régionaux et internationaux actuellement déployés pour trouver une solution à la crise politique, et ignore le désir des Libyens de parvenir à la paix, tout en constituant une violation flagrante de l’article 2 de l’accord de cessez-le-feu militaire signé à Genève à la mi-octobre.
par: Arab Observer