Macron participe à la conférence régionale à Bagdad

Le président français, Emmanuel Macron se rendra à la conférence régionale qui s’ouvre samedi à Bagdad, le sort de l’Afghanistan devrait être au centre des préoccupations après l’arrivée des Taliban au pouvoir et le retour sur le devant de la scène de l’organisation État islamique (EI).

Avec cette conférence régionale, l’Irak « désamorcer » les tensions entre l’Iran et l’Arabie saoudite, selon un conseiller du Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi.

Mais les discussions devraient déborder du cadre du Moyen-Orient, après la prise du pouvoir par les Taliban en Afghanistan et l’attentat jeudi à l’aéroport de Kaboul mené par une branche de l’EI, qui a fait des dizaines de morts dont 13 soldats américains.

Sont notamment attendus le président français Emmanuel Macron, les ministres iranien et saoudien des Affaires étrangères, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi de Jordanie Abdallah II. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a été invité, mais sa présence n’est pas confirmée.

Le président Macron veut pour sa part montrer que la France conserve un rôle dans la région, poursuit la lutte contre le terrorisme et soutient les efforts de médiation de l’Irak, « pays pivot, essentiel à la stabilité du Moyen-Orient », explique l’Élysée.

Il se rendra dimanche au Kurdistan irakien, où il saluera la lutte des Kurdes contre l’EI, puis à Mossoul, symbole de la victoire contre le groupe radical qui l’a occupée de 2014 à 2017.

L’EI est « l’ennemi juré » des Taliban, explique Rasha al-Aqeedi, chercheuse au Newlines Institute aux États-Unis, mais leur « victoire » en Afghanistan pourrait « galvaniser » l’EI, le poussant à « montrer qu’il est toujours bien présent » en Irak.

Et pour Rasha al-Aqeedi, si le niveau de l’armée irakienne « n’est pas idéal », « les Américains pensent que cela suffit pour qu’ils puissent à terme quitter l’Irak sans craindre que le pays ne revive ce qu’il s’est passé en 2014 », lors de la débandade des soldats irakiens face aux terroristes.

Quelque 2 500 soldats américains sont toujours déployés en Irak. Ils se cantonneront officiellement à un rôle de « conseillers » des forces de sécurité irakiennes dès 2022.

Les relations de l’Irak avec son grand voisin iranien devraient également être évoquées lors de la conférence de samedi, autant que les tensions entre Téhéran et Ryad.

par: Arab Observer

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