Salamé: Les belligérants libyens ont la volonté de commencer à négocier
Après que le Parlement libyen annonçait son accord pour participer aux pourparlers de Genève à ses conditions, le gouvernement d’Al-Sarraj a refusé et stipulé le retrait de l’armée.
Les belligérants libyens ont « la volonté sincère de commencer à négocier », a déclaré l’émissaire des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé, au deuxième jour de négociations à Genève destinées à établir une trêve durable en Libye.
Ghassan Salamé a toutefois rappelé aux journalistes que l’embargo sur les armes à destination de la Libye continuait d’être violé par les deux camps et que de nouveaux mercenaires arrivaient tous les jours dans le pays.
Deux délégations constituées de cinq officiers militaires chacune sont représentées à Genève, l’une pour l’Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar, l’autre pour le gouvernement d’entente nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli.
Les forces du maréchal Haftar ont lancé une offensive pour prendre Tripoli en avril dernier. Les combats se poursuivent sur le terrain même si la Russie et la Turquie, qui soutiennent des camps opposés, ont appelé le 12 janvier à un cessez-le-feu.
Une conférence internationale sur la Libye a été organisée par l’Allemagne le 19 janvier à Berlin pour tenter de réduire les ingérences étrangères.
Ghassan Salamé a déclaré que les délégations avaient la volonté à Genève de « jeter des ponts sur la manière dont un cessez-le-feu durable et viable peut être organisé sur le terrain ».
« Nous avons commencé hier à discuter avec eux d’une longue liste de points à l’ordre du jour, à commencer par une tentative de transformer la trêve en une trêve plus solide, moins souvent violée par chaque camp, mais aussi de transformer cette trêve en véritable accord de cessez-le-feu durable », a-t-il ajouté.
Ghassan Salamé a également déclaré lors d’une conférence de presse à Genève qu’il avait demandé au Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une résolution réaffirmant l’embargo existant sur les armes et approuvant les mesures visant à assurer le respect.