Sergueï Choïgou: Les menaces aux frontières de la Russie exigeaient une réponse rapide et adéquate
Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a mis en garde les pays occidentaux mercredi en affirmant que les menaces aux frontières de la Russie exigeaient « une réponse rapide et adéquate ». Parmi ces menaces sont évoqués le soutien à l’Ukraine et l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan.
Lors d’une réunion devant de hauts responsables de l’armée, Sergueï Choïgou a longuement détaillé les menaces pour la sécurité militaire de la Russie, qui selon lui se sont multipliées dans les directions de l’ouest et du nord-ouest ces dernières années.
« Ces menaces (…) exigent une réponse rapide et adéquate. Nous discuterons des mesures nécessaires pour les neutraliser lors de la réunion et prendrons les décisions appropriées », a-t-il poursuivi dans ce discours. Parmi les menaces évoquées par Sergueï Choïgou, la première est la « guerre indirecte » menée par l’Occident contre la Russie, « en apportant un soutien sans précédent au régime fantoche de Kiev ».
« La volonté de l’Occident d’investir une part importante de ses ressources en Ukraine pour retourner la situation sur le champ de bataille crée de sérieux risques d’escalade du conflit », a poursuivi Sergueï Choïgou au sujet de l’offensive russe lancée en février 2022.
La Finlande et la Suède dans l’Otan, « un sérieux facteur de déstabilisation »
Sergueï Choïgou, un fidèle de Vladimir Poutine , a aussi évoqué l’adhésion de la Finlande et celle à venir de la Suède à l’Otan, estimant qu’elles constituaient « un sérieux facteur de déstabilisation », notamment en doublant la longueur de la frontière terrestre entre l’Alliance atlantique et la Russie.
Le dernier risque évoqué par le ministre russe de la Défense est « la militarisation de la Pologne, qui est devenue le principal instrument de la politique antirusse des États-Unis », alors que Varsovie a signé ces derniers mois d’importants contrats d’armement avec Séoul et Washington. Sergueï Choïgou a aussi accusé la Pologne de vouloir récupérer des territoires de l’ouest de l’Ukraine, une affirmation récurrente mais non étayée des autorités russes.