Sommet de Suisse : les pays BRICS n’ont pas soutenu la déclaration finale
Le Sommet pour la paix en Ukraine, tenu pendant deux jours à Burgenstock, en Suisse, s’est achevé, dimanche, par une déclaration finale soutenue par 84 pays et institutions, ont annoncé dimanche les organisateurs. Aucun membre des BRICS, pays proches de Moscou, ne figure parmi eux.
Plus de 90 pays ont participé aux discussions, mais la déclaration finale du Sommet n’a reçu le soutien que de 80 pays et de quatre organisations.
Seize États et organisations, dont l’Indonésie, la Libye, l’Arabie saoudite, la Thaïlande, l’Inde, le Mexique, l’Afrique du Sud, le Brésil et les Émirats arabes unis, ont choisi de s’abstenir.
Dans son allocution de clôture de la session plénière, la présidente de la Confédération suisse, Viola Amherd, a déclaré qu’en dépit des divergences de vues, les participants étaient parvenus à se mettre d’accord sur une vision commune.
Nous avons défini cette vision dans le Communiqué de Burgenstock, a déclaré Amherd, ajoutant : Nous envoyons ainsi un signal clair au peuple ukrainien et à tous ceux qui sont directement affectés par les conséquences de la guerre : Une grande partie de la communauté internationale souhaite que les choses changent.
Elle a affirmé qu’avec la déclaration finale, les États ont établi un cadre à partir duquel d’autres discussions devraient avoir lieu.
Amherd a mentionné trois sujets sur lesquels les États travailleront : Premièrement, tout usage de l’énergie nucléaire et des installations nucléaires doit être sans danger, sécurisé, protégé et respectueux de l’environnement.
Deuxièmement, la sécurité alimentaire ne doit en aucun cas être utilisée comme une arme. Les attaques contre les navires marchands dans les ports et tout au long de leur itinéraire, ainsi que contre les ports civils et les infrastructures portuaires civiles, sont inacceptables, a-t-elle déclaré.
Et de poursuivre : Troisièmement, tous les prisonniers de guerre doivent être libérés dans le cadre d’un échange complet. Tous les enfants ukrainiens déportés et déplacés illégalement, ainsi que tous les autres civils ukrainiens détenus illégalement, doivent être rapatriés en Ukraine.
Les pays qui ont apporté leur soutien à la déclaration finale ont affirmé avoir eu un échange fructueux, exhaustif et constructif, portant sur les moyens d’établir un cadre pour une paix globale, juste et durable, fondée sur le droit international, notamment sur la Charte des Nations unies.
Nous réaffirmons notamment notre attachement au refus du recours à la menace ou à l’usage de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, au respect des principes de souveraineté, d’indépendance et d’intégrité territoriale de tous les États, y compris l’Ukraine, à l’intérieur de leurs frontières internationalement reconnues, y compris les eaux territoriales, et au règlement des différends par des moyens pacifiques, conformément aux principes du droit international est-il ajouté.
Ils ont toutefois souligné que l’instauration de la paix passe par l’implication de toutes les parties et par le dialogue entre elles.
Les Etats signataires de la déclaration finale ont également convenu d’une vision commune sur des questions telles que l’utilisation de l’énergie et des installations nucléaires, la sécurité alimentaire mondiale et les prisonniers de guerre.
En ce qui concerne la sécurité au niveau mondial, le Communiqué de Burgenstock souligne que la sécurité alimentaire mondiale repose sur une production et une distribution ininterrompues de denrées alimentaires.
À cet égard, la navigation commerciale libre et sécurisée, ainsi que l’accès aux ports maritimes de la mer Noire et de la mer d’Azov, sont essentiels, indique la déclaration, ajoutant : Les attaques contre les navires marchands dans les ports et tout au long de leur itinéraire, ainsi que contre les ports civils et les infrastructures portuaires civiles, sont inacceptables.
La sécurité alimentaire ne doit en aucun cas être utilisée comme une arme, ajoute la déclaration.
Dernier point, selon le Communiqué de Burgenstock, les prisonniers de guerre doivent être libérés dans le cadre d’un échange complet.
Le sommet de Burgenstock visait à définir une vision commune sur une voie vers la paix, mais il fut néanmoins marqué par l’absence de la Russie et de la Chine.